Trois mois assortis du sursis. C’est la peine prononcée avant-hier par le tribunal de grande instance de Louga contre Ndiaga Diaw. Il avait fait un accident de la circulation qui s’est soldé par la mort de son père.

Habillé d’un boubou traditionnel de couleur blanche, Ndiaga Diaw s’accroupit devant le jardin du tribunal de grande instance de Louga et se tient la tête avec les deux mains. Les yeux embués de larmes, il pleure comme un enfant. Il est approché par Fallou Mbodj, le président de la plateforme des «karimistes» de Louga et l’avocat Me Moustapha Diop, qui l’aidaient à se relever.

Finalement, ses deux amis l’ont évacué du temple de Thémis, sous le regard triste des curieux. Quelques minutes auparavant, Ndiaga Diaw venait de faire face aux juges du tribunal de grande instance, devant qui il a comparu pour le crime d’homicide involontaire. Les démêlées judiciaires de ce fonctionnaire en service à l’aéroport de Diass remontent au mois de janvier dernier.

Ce jour, le sieur Diaw, à bord de sa voiture, a quitté Thiès pour se rendre à Mbeuleukhé en compagnie de son père. Ensemble, ils allaient rendre visite à des parents. A la sortie de Darha Djolof, la voiture a fait des tonneaux, avant de se retrouver les quatre roues en l’air. Devant la gravité du choc, le vieil homme s’est retrouvé avec de graves blessures. Il est évacué à l’hôpital où il a succombé à ses blessures quelques jours après. Son fils qui était au volant du véhicule est mis aux arrêts pour homicide involontaire. Ndiaga Diaw bénéficiera d’une liberté provisoire. Il a comparu libre mercredi dernier devant le tribunal de grande instance de Louga et a plaidé coupable. Il explique que sa voiture s’est renversée de manière inexplicable :

«Je ne comprends pas pourquoi ma voiture a fait des tonneaux, parce que je roulais doucement. Par la suite, j’ai appris que plusieurs chauffeurs ont fait des accidents à cet endroit».
Le parquet a requis l’application de la loi. Me Moustapha Diop de la défense a expliqué que son client, Ndiaga Diaw, qui a assez souffert de la mort de son père dans cet accident, mérite de larges circonstances atténuantes. Au final, le tribunal, qui a requalifié les faits initialement visés en défaut de maîtrise, a condamné Ndiaga Diaw à 3 mois assortis du sursis.

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