Le rassemblement des éducateurs et enseignants libres a entrepris une tournée nationale dans le but d’informer ses militants sur la vie du syndicat mais aussi d’échanger avec eux sur l’état d’avancement des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement. Ce week-end, les enseignants du département de Linguère ont tenu une assemble générale d’informations au cours de laquelle leur secrétaire général, a assisté avec une forte délégation.
L’occasion a été saisie par le secrétaire général, Mafal Fall et Cie de dénoncer avec la dernière énergie la décision du gouvernement qui consiste à annuler le concours des élèves inspecteurs du moyen secondaire. « C’est une méthode cavalière que l’Etat a procédé pour annuler ce concours. Cette décision est prise sans concertation avec les partenaires sociaux. Le gouvernement doit reconnaitre l’admission de nos collègues. Nous exigeons au moins à l’Etat du Sénégal de revenir sur sa décision qui est dangereuse pour le système si on sait qu’il y’a un déficit d’encadrement pour les enseignants » déplore M.F
L’assemblée générale d’informations a servi de prétexte aux syndicalistes de s’échanger sur les tenants et les aboutissants des différents points qui constituent la plate-forme revendicative.
Les syndicalistes se disent indignés de l’attitude du non-respect des engagements pris par l’Etat. D’abord, par la signature du protocole d’accord du 17 Février 2014, le procès-verbal signé avec le gouvernement sous l’égide du premier ministre le 30 Avril 2015 mais aussi avec la dernière rencontre qu’ils ont eu avec le chef de l’Etat à la date du 10 Aout 2015.
Pour Mafal Fall, lors de ces rencontres, un certain nombre d’engagements ont été pris par le gouvernement comme la validation des années de vacation et de contractualisation pour les agents recrutés comme des fonctionnaires. La disponibilité des actes, le payement de l’alignement indiciaire au plus tard à la fin du mois de Janvier 2016 mais également le payement des 1/3 des rappels tels que prévu le chef de l’Etat ont été promis mais en vain.
Les lenteurs administratives, c’est-à-dire la prise en charge par le ministère de l’économie et des finances des actes issus de l’opération coup de poing qui concerne environ 27.000 enseignants ont été au cœur des débats.
Ndèye Minguè SECK