Le mois de Ramadan a pris fin.Les sénégalais ont durant ce mois béni rivalisé de foi et de bonté pour manifester un peu partout des actions de solidarité.Les daaaras, les maisons d’arret et de correction, les personnes en situation de handicap, les familles victimes d »innondations, les maisons d’accueil et de réinsertion de jeunes en difficulté, les mosquées et les familles religieuses ont reçu des dons de toutes sortes(‘ riz- huile-sucre-dattes -lait nattes) des mains généreuses d » associations de femmes, d ‘entreprises, de musiciens ,de lutteurs et meme de chaines de télevision.

Le mois de Ramadan a été aussi pour les sénégalais un grand moment de partage avec ses "ndoggou solidaires",ses "marmites du coeur"et ses"cafe"distribués dans les coins et recoins des quartiers mais également aux passagers bloqués par les embouteillages.Cette solidarité, pensons nous a fait la "UNE" de la presse.D'ailleurs pratiquement chaque soir les télévisions inondaient nos salons de fortes images empreintes d' émotion à l occasion de cérémonie de remise de dons.

Cette solidarité fruit de sacrifice et manifestée par l "entraide doit etre capitalisée.Considérée dans son large emploi comme une dépendance et une aide mutuelle entre tous les hommes du seul fait d etre HOMME,la solidarité remet au gout du jour le commun vouloir de vie commune veritable ciment dec la nation seengalaise.Dans ce sens DUVIGNAUD( 1986 ) définit les solidarités comme des principes d' action situées au coeur des dynamiques historiques et des projets de la vie concrete, mais aussi comme une ethique agissanterenforcée par un tonus socio affectif et une charge subjective .C' est fort de cette clarification conceptuelle qu"il nous parait nécessaire de dégager quelques pistes afin que la famme de la solidarité ne s" éteigne.Entre autres alternatives il importe:
– de faire l'inventaire de la situation pour voir à partir de quoi la solidarité est mise enoeuvre,de faire le point sur les incertitudes et les interrogations qui pèsent sur la mise en oeuvre de solidarités et d"analyser les solidarités sous l 'angle d "un mouvement pour reprendre MOUSTAPHA MBODJ( 2006-2007) .
-de promouvoir davantage l"action sociale et faire en sorte que les services départementaux et régionaux de l' action sociale ainsi que les centres de promotion et de reinsertion sociale soient de véritables leviers ,des receptacles des solidarités pour qu au delà des solidarités ponctuelles,qu ils accompagnent le financement de projets individuels mais surtout collectifs en faveur des personnes surtout vulnerables.
-d inviter la future Direction générale de l "action sociale à essaye de mobiliser la zakaat( Dieu sait qu" une partie bien pensée pourrait servir à moderniser des daaras) et à signer des contrats sociaux avec des entreprises pour opérationnaliser leur RSE( responsabilité sociale d entreprise) dans le cadre de projets communautaires bien planifiés
-de valoriser les recherches faites au niveau de l ' ENTSS ( ecole nationale des travailleurs sociaux spécialises) sur les mécanismes de solidarites nationles. Ces recherches réveilleront en nous certainement cet esprit solidaire present dans nos structures sociales et que rappelait avec force en 1996 lors du symposium national sur la politique sociale l' ex.-directeur de l " ENTSS MBODJ.Il s"agit des " ton tong" ,des "natou cogne" ,des "natou marche" des "djamra" des "natou village" etc …
– d' impulser une meilleure coordination et une meilleure synergie dans les orientations et les stratégies entre la Direction generale de l action sociale et la DEELEGATION A ALPROTECTION SOCIALE ET A LASOLIDARITE logée à la presidence pour une politique de solidarité holistique , coherente, efficace et efficiente car en dernier ressort ce qui vaille c est la satisfaction des besoins de la population.Mieux ce qui est vise c est sans doute d'autonomiser la population. un credob tres cher aux travailleurs sociaux.Vive la solidarité.

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