EN Mars 2012, un peuple enthousiaste et plein d’espoir avait porté le camarade Macky Sall à la tête de la magistrature suprême. Des patriotes épris de justice l’avaient soutenu contre l’injustice et la trahison du pouvoir de WADE, un pouvoir, rouleau compresseur qui finalement est vaincu par la justice du peuple. Et aujourd’hui, 2ans après son installation aux commandes de la république, il me semble important de lorgner du côté de ses réalisations et de ses projets.
Une lecture des actes permet de décrypter de réels impairs tant au niveau de la gestion du pouvoir que de son APR. AINSI , après avoir décrypté quelques de ces impairs qui hantent le sommeil des amoureux du Sénégal , on proposera des axes de réflexion pouvant s’ouvrir vers des lendemains merveilleux pour le Sénégal.
Au plan de la gestion de l’Etat, le régime actuel se trouve incapable de poser des jalons efficients pour booster notre agriculture qui est notre moteur de développement. Les sénégalais ont faim et ils mangent mal ; cette malnutrition a développé de nombreuses maladies de type cardiovasculaire aigu mettant en danger une population entière. Et ceci est d’autant plus incompréhensible que Dieu nous a tout donné : des terres fertiles aux sols humifères, de l’eau, un relief plat et 4millions de jeunes. Un chinois dans ces conditions se passerait de toutes importations de produits agricoles
L’autre impair reste l’éducation qui est tout bonnement préparée à la destruction ; destruction du niveau des élèves, destruction des méthodes d’enseignement et création d’une industrie d’agresseurs et de voleurs à travers la goana qui va nous déverser dans des années des millions d’adolescents inaptes, non formés et dangereux et à juste raison. En plus l’équité disparait dans ce champ où des manques de professeurs sont toujours notés au moment où le gouvernement disait qu’il en a un surplus. Dans le département de Linguère il n’y a pas de terminales s1 en 2014.
Cela veut dire que le cafouillage est bien réel mais que pire, les régions intérieures subissent tous les coups.
La communication gouvernementale manque énormément d’efficience car étant incapable de rendre visibles les acquis du gouvernement.
La liste de Touba qui a ébranlé le régime, met à nu une autre incompétence du gouvernement. Le préfet de Mbacké et le ministre de l’intérieur devraient être au courant de ce qui se ruminait dans la ville sainte et dans un Etat normal de telles légèretés se paient cache.
Enfin les conseillers du Président Macky ne doivent pas assister le président qui menace des fonctionnaires qui perdraient leur localité durant ces élections. Quand on demande à un DG de ne pas perdre, on lui demande de gagner par tous les moyens. Aussi l’honneur est à respecter ; c’est dégradant de jouer de cette sorte sur la personnalité d’un fonctionnaire qui avait pourtant travaillé dur avec ses propres moyens pour l’élection du président et en plus ces personnalités menacées n’ont pas crée les termes de référence de la stratégie politique ni confectionné à tête reposée leur liste de conseillers. Cela me permet de glisser sur les impairs politiques.
En effet, le camarade Macky est la seule instance du parti élue. Il gère le parti seul avec ses conseillers et son secrétaire exécutif. Aucune relation visible n’est établie entre lui et la base. Il prône ainsi la non structuration qui lui a permis grâce à ses conseillers et à ses commissaires politique de dresser toutes les listes communales et départementales indirectement. C’est le jeu du réseautage et du copinage. Un responsable qui ne connait pas directement Macky ou le commissaire politique envoyé subit, et à la fin donc, par le jeu d’un forcing voilé, les missionnaires de Macky ont abouti à des listes controversées partout. Donc au lieu de menacer des responsables, Macky, en cas de déception, devrait s’en vouloir à lui et à ses conseillers. L’APR ne me semble pas trop importante pour le président Macky et son fameux slogan « la patrie » avant le parti est inquiétant car il signifie aux jeux de beaucoup de sénégalais « mon honneur et ma réélection en 2017 ». Le président ne croit plus qu’à la constitution d’un vaste bloc qui lui assurerait le perchoir jusqu’en 2022. Cela est possible mais en se reposant sur une APR solide, respectée et structurée. L’APR l’a porté au pouvoir et s’il décide de lui tourner le dos, qu’il le dise clairement.
Dans le département de Linguère on a reçu un Monsieur LUC SARR incompétent qui se faisait manipulé par des enfants de rien du tout avec sa liste de leaders que le président Macky, la seule instance du parti, lui a remise. Au terme de jeux, de torpillages et de combines il est arrivé à établir des listes qui sont sous la seule responsabilité du Président. Parallèlement, une autre commission départementale née de je ne sais où s’est érigée en comité départemental pour former les listes des conseillers des communautés rurales : ceci aussi a été fait sur fond de douleurs, de déchirures et de déceptions. A Dahra aucune réunion de l’APR ne s’est tenue depuis 2 ans ; à chaque fois qu’on se réunissait, c’est pour choisir des candidats députés ou faire des comités électoraux ; c’est dire donc qu’on se réunissait seulement pour des intérêts particuliers et non pour participer à l’allégement de la souffrance des populations de la dite localité. A ce niveau aussi, le président de l’APR et ses conseillers semblent satisfaits de cette léthargie qui égare les cœurs et accroît la déception.
En somme aussi bien politique qu’adminsitrative la gestion de Macky vacille. Ses conseillers doivent se remettre au travail pour concrétiser l’agriculture, sortir l’éducation de son asphyxie, rétablir la communication gouvernementale et sanctionner les responsables du ministère de l’intérieur par rapport au manque de prévoyance. En plus l’APR doit être respectée par le président et bien structurée avec une absence totale d’injustice, injustice contre laquelle les gens s’étaient ligués pour renverser Wade. Il est temps que le Sénégal sorte de sa pauvreté et que nos dirigeants soient patriotes comme l’étaient Léopold Sédar Senghor qui disait « notre noblesse nouvelle n’est pas d’être des dirigeants mais c’est d’être le porte parole des peuples opprimés » et Aimé Césaire qui s’adressait à son peuple en ces termes : « ma bouche sera la bouche des peuples qui n’ont point de bouche ». On doit bannir la photocopie des échecs des régimes précédents pour faire un sursaut réel vers le développement. Planifions la suppression des prêts qui ne feront que nous engloutir avec leurs cascades de conditionnalités. L’APR était envahie de patriotes qui veulent et un parti qui dure et un gouvernement qui réussit pour le bonheur de tout le Sénégal. Il est temps qu’on se réalise et que finisse la mendicité. Méditons enfin cette célèbre phrase d’AXELLE CABOU qui se révoltait en ces termes : « et si l’Afrique refusait le développement ».
TALLA BA enseignant APR
ba.talla@yahoo.fr