Le Ferlo est une zone sylvo-pastorale, semi-désertique du Nord-Est du Sénégal, principalement constituée de savane arbustive et arborée très ouverte et périodiquement soumise à des feux.
Cette zone sylvo-pastorale Le Ferlo doit son nom à un petit cours d'eau, le Ferlo. D'une superficie de 70 000 km², soit plus d'un tiers du territoire national, cette vaste région se trouve au sud du bassin du fleuve Sénégal et fait partie de la zone sahélienne. On parle parfois de ‘vallée du Ferlo’, mais le terrain y reste relativement plat.
Les paysages sont ceux de la savane sèche, de la steppe, de la dune.La végétation du Ferlo est clairsemée. Mais, on trouve dans les parties préservées des espèces de grandes tailles telles que les baobabs et les hautes graminées. Cependant, même dans ces zones, le nombre d'espèces reste peu élevé. Le nombre d'arbres atteint 100 à plus de 200 arbres/ha.A la saison des pluies, la région se couvre d'un fin tapis herbacé. Le reste de l’année, les sols sont à nu et particulièrement vulnérables à l'érosion éolienne et aux solaires.
Les chèvres disputent les pousses aux troupeaux de zébus menés par les bergers peuls.On y rencontre aussi nombre d'oiseaux, de grands calaos ainsi que des singes patas.Deux réserves naturelles ont été aménagées dans la région, de part et d'autre de Ranérou.
Ancienne zone de transhumance et de sécurité des bergers peuls, le Ferlo a subi d'importantes transformations.Les politiques d'hydraulique pastorale menées dans les années 1950 ont encouragé une sédentarisation de la population, qui s'est regroupée autour des points d'eau permanents que constituent les lieux de forage.La densité de population est faible. Les villages constitués de cases sont rares et isolés.
Avec un peu plus de 13 000 habitants, Linguère fait figure de très grande ville dans cette zone. C'est le chef-lieu du département de Linguère, dans la région de Louga. Cette région est assez démunie, et les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. La population pratique l'élevage extensif. La cueillette et l'agriculture sont en régression, mais on y cultive néanmoins du mil, du niébé, de l'arachide, des pastèques et des courges.
N. Sagna