Djoloffweb.com – Kadji-Madja, un village situé à 9 km au nord-est de Linguère était le seul point de convergence de tous les “amis de la nature“.
Une journée de reboisement a été organisée par les populations de ce village de Kadji-Madja pour lutter contre la pauvreté. La leçon de «la parité» bien comprise par les rurales.
Les populations de Kadji-Madja, les femmes et les jeunes en première ligne, ont massivement répondu à l’appel de Pape Masseck Seck, acteur de développement et Principal du CEM de Kadji et au Capitaine Souleymane Ndoye des “Eaux et Forêts“. A cette occasion, quatre cents plants (400) dont 100 lawsonia, 100 eucalyptus, 100 flamboyants et 100 JUPILIS mauritiana ont été plantes. Ce reboisement tant salué par le forestier et les autorités du Département est une manière non seulement de promouvoir le développement mais aussi un noble viatique de lutter contre l’avancée du désert. A l’orée du vingt unième siècle où le réchauffement climatique inquiète plus d’un citoyen du Globe, Kadji ne s’est pas fait prier à travers une mobilisation exceptionnelle de ses femmes. Celles-ci semblent avoir bien saisi les enjeux de «parité». Conscientes de la rentabilité multidimensionnelle du reboisement, les 100 femmes que compte le groupement du village s’activent aux plants du jardin du village où choux, salade, de piments, aubergine et carottes…, s’étendent à perte de vue. Lors de cette journée, le capitaine Ndoye a invité les populations de Kadji à garder le cap de la mobilisation, à travailler davantage afin de récolter les fruits du reboisement. Et Monsieur NDOYE de soutenir que «Le développement commence par soi. Même si l’Etat est en train de consentir des efforts, chacun doit apporter sa contribution pour l’édification d’un Sénégal meilleur.» Toujours selon lui, «il ne sert à rien, si les populations ne redoublent pas de vigilance et ne protègent tous ces végétaux pour lesquels les villageoises et les villageois se sont battu jusqu’ici. Il faut protéger ces plants contre les ennemis de la nature (animaux) et du fait de l’homme. C’est dire tout simplement, il faut qu’il y ait un suivi».Quant à Pape Masseck Seck, il a beaucoup insisté sur la rentabilité de ces plants. Selon le Principal du Collège du village, «rien que les jujubiers peuvent régler l’affaire des populations. Un jujubier peut apporter jusqu’à dix (10) kilos. Un kilo coûte 100FCFA au marché. Ce qui fera 1000FCFA par arbre et au total on aura 100.000FCFA par espèce ou 400.000FCFA pour les 400. Rares sont les paysans qui peuvent récolter 400.000FCFA» conclut-il.
Massamba Ndiaye