Créé en 2006 et officiellement ouvert en 2007 par le président de la république, Maître Abdoulaye Wade, le district sanitaire de Linguère a été érigé en établissement public de santé de “niveau 1“ en juillet 2010.
Sous l’égide du Docteur Cheikh S.A.B Niasse, par ailleurs Directeur de l’établissement public de santé (EPS) depuis février 2011, cette institution publique ne cesse de faire ses preuves en répondant aux exigences des populations du Département de Linguère. Même s’il ne dispose aujourd’hui que d’une ambulance médicalisée fournie sur fonds propres du Ministère de tutelle et d’une autre symbolisant la donation de généreux fils du terroir établis en Espagne, cet établissement, d’une beauté encore resplendissante, se bat nuit et jour pour satisfaire quotidiennement ses cibles. Celles-ci sont entre autres localités du pays Linguère, Dahra, Ranérou ainsi que toutes les zones rurales polarisées par ces localités. L’EPS pourrait même accueillir au-delà avec la réhabilitation de la route Matam-Linguère qui va certainement désenclaver cette zone. Ses différents services sont: Médecine, chirurgie, maternité, odontologie, pharmacie, laboratoire, radiologie, PNT (programme nationale de lutte contre la tuberculose). Ceux-ci peuvent lui permettre d’être un modèle parmi les dix (10) établissements publics de santé implantés par l’Etat au Sénégal. Le seul hic cependant: depuis 2008, la radiologie est en panne. Et cela poussait les médecins à évacuer leurs patients
aux hôpitaux les plus proches tels que Touba (107Km) et Louga (120Km). Mais heureusement, à en croire le Docteur Niasse, l’Hôpital Touba MATLEBOUL FAWZEYNI va généreusement prêter une radio mobile afin de combler cette lacune en attendant la réhabilitation de son service radiologique. Il faut signaler que l’absence de la subvention pose d’énormes problèmes au plateau technique de Mr Niasse formé (trois techniciens supérieurs et deux médecins) pour satisfaire à la masse salariale mensuelle de quatre millions de francs CFA (4.000.000FCFA) et à la demande des médicaments. N’eût été leur engouement et leur détermination sans faille, ses hommes de la blouse blanche allaient souffrir quotidiennement plus davantage pour s’approvisionner. En attendant la mise en place d’un Conseil d’Administration (CA), monsieur Niasse, en collaboration avec son équipe émérite, travaille d’arrache pieds pour surmonter des difficultés de tous ordres. Quoiqu’on puisse dire, il incombe à l’Etat d’appuyer davantage financièrement et en matériels logistiques ses institutions sanitaires, pour qu’elles répondent idéalement à la demande sociale en matières de santé publique.
Massamba Ndiaye