C’est en prélude de leur journée d’intégration tenue ce dimanche 13 juin, que le Rassemblement des Etudiants de Dahra(REDUCAD), a organisé un diner débat au restaurant Argentin de l’université Cheikh Anta Diop dans la nuit du samedi.
Au cours de cette tribune d’échange, les étudiants en ont profité pour réclamer l’érection de leur localité en département. Selon eux, cette rencontre d’aujourd’hui n’est que le début d’un commencement d’une lutte qu’ils comptent mener ensemble.
« La départementalisation de Dahra, un droit ou une faveur », tel est le thème développé lors d’un diner débat, tenu par le Reducad en préparation de leur journée d’intégration. Depuis quelques années, des populations de certains coins du pays se sont révoltés pour exiger l’érection de leur localité à un autre statue administratif plus important. On peut citer l’exemple du département de Kafrine, devenu actuellement région suite aux manifestations organisées par les populations de cette localité. Et voila des jeunes étudiants soucieux du développement de leur localité, se lancent à un combat pour la départementalisation de leur ville qu’est Dahra qu’ils jugent difficile et sacerdotal mais pas impossible. C’est devant un parterre d’intellectuels et de cadres de la localité que le débat s’est ouvert. find a domain . secure web hosting . Et le conférencier Idrissa Samb, inspecteur des impôts et domaines d’entamer le théme par une séance d’explication juridique de l’érection d’une localité en département. « L’organisation et fonctionnement des institutions du conseil départemental sont fixés par la loi article 7 », a souligné M. Samb. En effet pour le conférencier le changement de statut administratif d’une localité relève de la compétence du président de la république, « l’érection d’une localité en département dépend exclusivement de la volonté du chef de l’Etat », explique M. Samb. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que certaines localités ont été érigées en département à l’issue de longues marches initiées par les habitants de ces dites localités. Abordant dans le même sens , le premier adjoint au maire de la commune de Dahra, Ada Coumba Ndiaye, juge légitime la départementalisation de leur localité, « la ville de Dahra regorge toutes les potentialités économiques pour être érigée en département », lance M. Ndiaye. Interpelé sur l’impact que peut engendrer les pressions faites souvent par les populations sur les autorités pour un changement de statut de leur localité en département ou en région, M. Samb soutient que si tout le monde exigeait une départementalisation ou une régionalisation, cela va de soit qu’il y’aura des problèmes. Donc, si l’on en croit le conférencier, la départementalisation de Dahra est non seulement un droit mais elle est aussi une faveur dans la mesure où ce changement de statut ressort du Chef de l’Etat.
Abdou DIAW