« Le miel guérit toutes les maladies causées par les humidités dans le corps » !

Notons que les premiers médecins connaissaient bien le miel et l’introduisaient déjà dans leurs médicaments contrairement au sucre qui dérive de la canne à sucre. Cette dernière est un genre de plante de la famille des poacées. Elle est cultivée pour ses tiges, dont on extrait du sucre. Elle fut jusqu’au début du XIXe siècle la seule source importante de sucre. Sa contrée d’origine serait l’archipel de la Nouvelle-Guinée. Ici au Sénégal, elle est principalement cultivée dans la vallée du fleuve et joue un rôle de premier plan dans l’économie du pays.

La canne à sucre et le sucre

Précisons pour commencer que la canne à sucre est chaude et humide. Elle pallie la toux, élimine l’humidité et purifie la vessie et la bronche. Elle est plus assouplissante que le sucre, possède des facultés diurétiques et accroît le sperme. Affan Ben Moslem Al Saffar a dit : « Celui qui suce la canne à sucre après le repas, éprouvera de la volupté le long de la journée ». La canne à sucre remédie à l’âpreté de la poitrine et de la gorge si elle est grillée. Elle déclenche des gaz gastro-intestinaux qui seront éliminés par le fait d’éplucher la canne à sucre et de la rincer avec de l’eau chaude. Le sucre est chaud et humide. Le meilleur sucre est celui qui est blanc et qui, une fois candi, se révèle transparent. Cuit et écumé, il étanche la soif et palie la toux. Cependant nuit à l’estomac où naît la bile car il s’y convertit. Mais la nocivité du sucre est repoussée par le jus de citron, l’oranger amer ou les grenades épluchées.

Les vertus du miel

Certaines personnes préfèrent le miel car les bienfaits de celui-ci dépassent ceux du sucre et Allah l’a rendu un remède, une cure, un condiment et une douceur. Combien grande est la différence entre les intérêts du sucre et ceux du miel en matière de raffermissement de l’estomac, d’assouplissement du caractère, de revigorement de la vue en repoussant son obscurcissement, d’élimination de la diphtérie par la gargarisation, de guérison de la paralysie et de la paralysie faciale et de toutes les maladies froides occasionnées par les humidités dans le corps et de toutes ses parties. L’efficacité du miel est également plus grande dans ces cas : la préservation de la santé du corps et son réchauffement, l’augmentation du sperme, la décomposition et l’évacuation, le débouchement des veines, la purification des intestins, l’élimination des helminthes et l’empêchement de la réplétion et autres pourritures. Le miel est un condiment bénéfique qui convient aux personnes dont l’humeur est froide. En général, aucune cure n’est plus salutaire pour le corps que le miel utilisé dans le pétrissement des médicaments, la préservation de leur force et le raffermissement de l’estomac. Le chapelet des intérêts du miel se prolonge encore plus alors que le sucre ne possède point ces intérêts et ces spécificités : il est utilisé pour le pansement des plaies et aucune bactérie ne peut y vivre du fait qu’il contienne beaucoup de potassium, et il a beaucoup de propriétés antiseptiques. Il raffermit aussi la peau et dynamise la couche supérieure de l’épiderme. En effet ce qui donne au miel sa force c’est sa composition très riche et diversifiée. Le miel contient : des glucides (sucre), fructose, saccharose, maltose, trisaccharides, de l’eau, des acides, des minéraux (aluminium, calcium, chlore, fer, magnésium, phosphore, potassium, silicium, souffre, zinc…), des acides aminés, des lipides, des vitamines ( B1, B2, B3, B5, B6, C, A, D, K ), des enzymes, des facteurs antibiotiques, de nombreuses autres substances diverses : arômes, pigments, etc. En outre, dans les parties du monde scientifiquement avancées, l’apiculture et les produits dérivés du miel constituent une nouvelle branche de la recherche. Il est facilement digéré et les estomacs les plus sensibles le tolèrent ainsi très bien, malgré son taux d’acidité élevé. Il contribue à un meilleur fonctionnement des reins et des intestins. Le jeûneur, s’il n’est pas diabétique, peut en prendre une cuillérée à soupe avant le pas du matin et après la rupture du jeûne. Cependant, il faut veiller sur la quantité à administrer aux enfants car la quantité de sucre contenue dans le miel est quand même importante.

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