Sans être devin, n’importe quel sénégalais averti sait que tout le Sénégal a les yeux rivés sur 2012 avec plus ou moins d’inquiétude. La posture du Président sortant Abdoulaye Wade, et de toute sa Wadésie, qui, à coups de millions, a organisé un séminaire pour indiquer la validité de sa candidature en 2012 ne semble indigner personne.
Les milliers de CFA dépensés par une opposition incapable de se mettre d’accord sur une candidature de l’unité, au bout de presque deux ans de séminaires d’un Benno plus qu’improbable doivent aussi forcer l’indignation dans un Pays ou un enfant se meurt officiellement faute de 38 millions pour pouvoir le sauver. Les esprits galvaudés par des intérêts partisans ont fini de tuer l’humain dans l’homme, c’est la ruée vers le pouvoir et l’avoir. Dans ce jeu macabre, ou même la mort de deux députés ne suffit plus à indiquer la sobriété dans les festivités d’inauguration des travaux finis du pont Faidherbe, aucun savoir n’est assez fort pour que la raison ne permette d’économiser les 38 millions sans lesquels un enfant sénégalais est condamné à une mort certaine. On discute à fond de nos institutions, de nos juridictions souvent importées du modèles français, loin de moi tout arbitrage supposé sur la candidature de Wade, les seuls habilités à le faire comme l’éminent professeur Mounirou SY ont fini de nous édifier sur la question. Ce qu’on peut retenir par contre c’est qu’il n’existe aucun droit qui ne mette comme préalable, ou qui ne repose à la base, sur les droits de l’homme. Hors, au nom de ces droits humains, Bébé Modou a non seulement le droit de se faire soigner, et dans un cadre sain, mais le gouvernement du Sénégal à l’obligation de s’occuper de son cas. Sinon à quoi servent le ministère de la santé, celui de la famille, celui du cadre de vie et surtout le ministère de la solidarité ? On pense tous à 2012, et Bébé Modou dans tout ça ? Faut-il attendre 2012 pour se pencher sur son sort ? Peut-on seulement imaginer le quotidien de sa famille ? La vie humaine n’aurait elle plus de sens devant la « prétendance » présidentielle de nos leaders ? Certains esprits malsains se sont même amusés à divulguer de fausses informations sur des prises en charges supposées en faveur de Modou. C’est à pleurer au propre et au figuré devant ce spectacle désolant qu’offre ma société devant le malheur et la désolation. Je ne connais pas Bébé Modou mais j’interpelle ici l’association CANAL, ainsi que nos émigrés et vaillants modou- modou, sauveurs sans faille d’un N’diambour en décadence, pour qu’un élan de solidarité soit lancé à partir de Lougaweb.com et Mbeuleukhé.net. Vivement une chaine de solidarité pour que ce Pays n’oublie pas ses fils qui souffrent et qui meurent. Des sous pour Modou, c’est bien le seul slogan qui vaille. Aucune politique saine ne saurait occulter cette évidente nécessité. Aucun candidat à la présidentielle ne doit ignorer ce triste fait social. Vive le N’diambour !!!