La féminisation de la maladie inquiète de plus en plus les autorités sanitaires de la région de Louga. Pour un homme infecté par le vih, il faut compter à côté sept femmes atteintes, a révélé la responsable du bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé.
Mme Bineta Bocoum Sarr qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier de plaidoyer pour l’implication des collectivités locales dans la lutte contre le sida, a mis l’accent sur cette vulnérabilité. Avec un taux de prévalence de 0,5%, la région compte environ 952 personnes vivant avec le vih. Mme Sarr d’attirer l’attention des élus locaux sur les zones particulièrement vulnérables à la propagation du vih. IL s’agit notamment des zones de production comme les niayes, de Lompoul à Potou, mais également le Walo dans la zone du Lac de Guier à Keur Momar.
S’ajoute à cela, les villes carrefour à l’image de Kébémer Darou Mousty, Dahra et les zones à forte concentration humaine à cause des évènements. « Regarder le développement fulgurant des gargotes, dibiteries et autres restaurants dans ces villes carrefour, et essayer de voir ce qui se cache derrière le stationnement des camionneurs et autres conducteurs de véhicules la nuit comme le jour », a-t-elle souligné. Avant d’inviter les élus locaux à s’impliquer davantage dans la lutte contre le sida. Une implication souhaitée à plusieurs niveaux, notamment des activités de prévention, à la prise en charge des personnes infectées, en passant par la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.