Mamadou Diop Decroix, par ailleurs autre secrétaire général du parti dénommé And Jëf a été relevé de la coordination de l’Alliance sopi pour toujours, qui va porter la candidature du président Wade à sa propre succession, au profit du député Aliou Dia.

Mamadou Diop Decroix ne coordonne plus l’Alliance sopi pur toujours. Il a été relevé au profit du député Aliou Dia. Mais, cet ancien ministre de la République ne se plaint pas trop. Il n’a perdu qu’un titre et pourrait même se retrouver dans le gouvernement les prochaines semaines, selon des sources proches du palais de la République. Durant près de six mois passés à la tête de l’Alliance sopi pour toujours, il avait disposé d’un budget, que son trésorier, Bouna Gaye, a chiffré à 48 900 000 francs Cfa. Il ne laisse à son remplaçant que 594 250 francs, parce qu’ayant utilisé les fonds pour les besoins de la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Sénégal, la célébration des dix ans de pouvoir du président Wade et des tournées effectuées à l’intérieur du pays. Son remplaçant, le député Aliou Dia, démarre son mandat avec 2 500 000 francs, que le président Wade, principal bailleur de l’Alliance a mis à sa disposition. Mais, déjà bon nombre des souteneurs de Me Wade lorgnent son fauteuil. Car, il rapporte et n’est pas l’objet d’audit ; sans compter qu’il permet à son occupant de rencontrer périodiquement le président. C’est ce qui fait qu’Aliou Dia risque d’avoir le mandat le plus difficile.

Pour preuve, son ancien camarade dans l’Union du renouveau démocratique, Djibo Kâ, a rendu la commission « veille politique » qu’il gérait. Ceci, parce que ne voulant être sous la coupole d’Aliou Dia, dont il fut le secrétaire général et dont il a contribué à faire élire député, en 2001. Celui-ci devra faire face, aussi à la fronde du Parti pour le socialisme et la démocratie (Psd/Jant-bi), qui a gelé ses activités dans l’alliance favorable au pouvoir libéral.

C’est dire qu’Aliou Dia, qui entend ramener l’harmonie dans cette coalition, démarre en catastrophe. Il s’y ajoute que son poste est très convoité par d’autres chefs de parti, qui n’ont pas le privilège d’être élus du peuple ou membres de gouvernement. Son mandat, qui est de six mois, ne verra que deux autres candidats rempiler après lui ; l’élection présidentielle étant programmé dans près de dix-sept mois.

Latir Mané

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