Pour expliquer à la 15ème région sénégalaise le contenu des propositions du Président de la République la représentation des Sénégalais de l’extérieur à l’assemblée nationale par des députés à eux dédiés, le Directeur Général des sénégalais de l’extérieur a choisi la capitale française. Sans effet. C’est faire du neuf avec du vieux.

C’est un paradoxe de faire l’éloge de la coopération française et de la coopération italienne par leur soutien à financier des bureaux d’appui dans leur pays respectifs tout en affirmant « être convaincu que le développement du Sénégal passe par les sénégalais de l’extérieur ». En essayant de mettre un contenu à la proposition du Président de la République, le Directeur Général des sénégalais de l’extérieur, l’Ambassadeur SORY KABA n’a pas livré un discours rassurant. Il nous décrit son parcours d’ancien étudiant en France devenu premier responsable du Fond d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE) à la direction générale qu’il assure jusqu’ici.
Alors que les émigrés de la France l’attendaient pour dévoiler les secrets enfouillés dans le huitième point des propositions à soumettre du Président de la République le chef des émigrés égrène un chapelet de réalisations pour de la seconde alternance prouver la rupture.

Le Président de la République Macky Sall est l’un des leaders politiques sénégalais qui connaissent mieux le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur et les raisons de sa création. La leçon de sagesse qu’il avait administrée aux émigrés en Espagne,en dit long sur les ambitions de ses prédécesseurs de prendre à bras le corps la lancinante question de l’immigration sénégalaise, refusez qu’on vous emballe toujours avait déclaré Macky SAll à Madrid en 2014 devant un parterre d’émigrés et de militants. Le premier organe consultatif, n’était pour les régimes passés qu’une structure de recasement de militants.

Au terme de la campagne présidentielle de 2007 et avant le scrutin le directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade qui a été l’unique homme politique à recevoir en Italie l’ensemble des structures libéraux, les religieux et les personnes ressources avait encore laisser entendre aux émigrés qu’il est temps qu’ils prennent leur destin en main en choisissant leur représentants au niveau des institutions.

Après plus de 15 ans d’existence et avec plus de 100 conseillers coptés hors de nos frontières le bureau consultatif de l’organe n’a jamais publié de rapport ni fait de propositions concrètes. Ses dirigeants sont connus et réputés être des présidents de sections de partis, des dirigeants de mouvements politiques affiliés à des personnalités des régimes d’alors, d’émigrés présidents d’associations ou présidents de fédérations d’associations.
A son accession à la magistrature suprême, le Président Sall abroge le conseil supérieur des sénégalais de l’extérieur et décret le Haut Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur, une coquille encore vide comme le premier organe consultatif sous Diouf et Wade.
La participation des sénégalais de l’extérieur a été l’une des doléances les plus exposées aux autorités par la diaspora.
A la lecture des nominations et de la présence des émigrés dans l’attelage gouvernemental et dans les représentations diplomatiques et consulaires, on peut sans risque de se tromper,tenter de dire que le Président Macky Sall souhaite mettre les émigrés à l’épreuve. Les directions des consulats généraux les plus représentatifs en Europe et en Afrique sont sous la « baraka » d’émigrés militants devenus diplomates. La quatrième institutiondu Sénégal compte plusieurs conseillers nommés pour représenter le Gabon, la Côte d’Ivoire, l’Italie, l’Espagne la France… Le FAISE sur la direction d’une ancienne émigrée américaine, un conseiller spécial à la primature grâce à sa migration du PDS à l’APR. Une direction Générale autour de laquelle gravitent des bureaux d’assistance, de promotion, d’appui, et des directions au service dit-on des émigrés.

Ce huitième point d’un autre clin d’œil à la diaspora a tout l’air d’une déclaration politique même s’il relève d’un Président de la République, chef d’un parti au pouvoir. La diaspora constitue une poignée de voix un électorat qui s’affirme de plus en plus face aux échéances en vue

Dans quelque mois, Macky Sall soumettra au peule sénégalais son projet de réduire son mandat de 7 à 5 ans pour traduire en acte sa promesse électorale de 2012. Parmi les 15 points phares des réformes du Président de la République, figure une idée, source d’une réflexion ouverte depuis deux ans. Des députés élus par les émigrés eux-mêmes, c’est une réflexion communément partagée comme une discrimination positive dans notre future assembléenationale, mais elle donne aussi l’impression d’un autre hameçon à la perche de chasse au vote des modou-modou

De Mata Sy Diallo à Sory Kaba les émigrés vivent et respirent les mêmes difficultés, les mêmes formes d’exploitations de la part des politiciens qui les gouvernent et les bernent. Les vraies questions de l’immigration n’ont jamais fait l’objet d’actes concrets ou de prises de décisions majeurs.

Le «Haut Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur » encore un jeu de mots d’une inspiration purement politique substitue par décret le défunt Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieure (CSSE) créé par décret n° 2010-241 du 1er mars 2010 abrogeant et remplaçant le décret n°95-154 du 9 février 1995.
Vivement que la rupture soit appliquée par un vote des émigrés qui choisiront librement leur représentants dans les institutions.

Alioune NDIAYE
DIASPORA24TV

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