La mort du jeune talibé battu à mort par son maitre coranique à Yeumbeul continue d’alimenter la polémique. Après le choc de l’annonce de la disparition du défunt enfant, Cheikh Niang son père peine à se remettre de ses émotions. Le vieux regrette d’autant plus le décès de son fils que ce dernier l’avait pourtant averti du mauvais traitement qu’on lui faisait subir à l’école coranique. «Mon fils allait boucler, en novembre prochain, ses 18 mois dans cette école. Et pourtant, à maintes reprises, il me disait que leur maître coranique le frappait, mais je ne croyais pas que ces mauvais traitements pourraient un jour déboucher sur sa mort», confie le père, dans le quotidien L’Observateur qui a recueilli son témoignage. «Les parents, poursuit-il, n’ont accès à cette école que le dimanche. C’est pourquoi, c’est un peu difficile de savoir ce qui s’y passe exactement. D’ailleurs, grande fut ma surprise lorsqu’on m’a appelé au téléphone pour m informer du décès de Dame», renchérit Cheikh Niang.
Revenant sur «l’erreur» qui a valu au petit Dame Niang une correction aussi sévère, Chekh Niang confie dans les colonnes de l’Observateur que son fils dormait, au lieu de venir participer au cours, d’après les témoignages qu’il a eus. «D’ailleurs, c’est sur son lit, en plein sommeil, que le maître l’a trouvé. C’est là qu’il a commencé à le frapper et il s’en est suivi ce que tout le monde sait aujourd’hui».