La société sénégalaise ne pardonne pas l’échec. Ayant conscience de cela, et ne pouvant trouver ce qu’ils souhaitent pour leurs familles au pays , ils se sont sacrifiés pour leurs familles. Les Modou- modou de vrais soldats.

Force est de constater qu’une campagne de diabolisation ou quelque chose qui s’en rapproche commence à faire d’eux des pestes. Alors une panoplie de questions me titille l’esprit : Sommes-nous entrain de faire en sorte que les modou-modou ne puissent plus avoir de femmes ou de copines au Sénégal ? Sommes-nous entrain de leur « westerner » leur amour pour qu’ils ne se marient qu’avec des femmes de leurs pays d’accueil et puis après de les traiter de déracinés, juste parce qu’ils ne « westernent » plus assez argent ? Sommes –nous ingrats au point , de les traiter de tous les noms parce que la crise économique ne les a pas épargnés ? De faire croire à nos filles qu’on doit toujours les prendre en charge financièrement pour qu’elles ouvrent les portes de leurs cœurs ?

Quand j’ai entendu dans Wareef ( simulacre d’émission Télé) : Avant les modou- modou avaient de l’argent et il n y’avait pas de problème mais maintenant ils n’ont plus rien à cause de la crise, celà m’a fait craquer .Pour des personnes aussi respectées de la trempe de Déguene chimére ça pousse à réflexion quand même.

Les femmes des modou-modou je m’en vais m’adresser à vous : Ces « présentateurs »d’émissions bidons tellement on ne sait pas ou les caser dans la grille des programmes, qui vous donnent des conseils et vous poussent à quitter vos maris ne vous donneront pas ces 20 000F que vous recevez à la fin du mois et que vous trouvez trop peu d’ailleurs. Le meilleur conseil qu’ils pourront vous donner c’est de chercher une occupation, un travail .Et ça c’est une évidence même dans les pays développés les femmes travaillent et gagnent leur vie comme leurs maris .Elles gagnent à coup sur en indépendance. Je ne suis pas de ceux qui pensent que le nid du problème c’est le plaisir charnel je ne le pense. Un déviant chercherait du plaisir ailleurs même en présence de son conjoint.

Pour comprendre ce que vivent vos maris, vous Mesdames qui ne travaillez pas : réveillez-vous demain à 5h du matin parcourez les artères de la ville de Dakar toquez à la porte des agences de recrutement (si vous en trouvez déjà) déposer des CV pour celles qui auront de quoi (expériences et diplômes) le remplir et faites cela jusqu’à ce que vous trouvez du travail. Et une fois ce sésame décroché, attendez la fin du mois, attendez d’avoir payé le loyer, l’électricité, l’eau, les bons impayés d’alimentation et les courses à venir, votre transport, l’école des enfants et je vous épargne l’aide à vos parents. Pour savoir ce que vos maris endurent, multipliez cette somme par deux car jusque là je vous parlais que de vos propres besoins.
Je vous ai demandé de multiplier vos dépenses par deux parce que, de là ou ils sont vos maris, ils ont les mêmes frais à faire avec des coûts deux fois plus élevés que ceux du Sénégal. Vos maris assurent les charges de deux maisons sans pouvoir bénéficier d’une heure de bonheur avec leurs enfants , leurs femmes , voir leurs parents vieillir , leurs enfants grandir , faire de veillées avec leurs amis.Rares sont les coups de fil ou l’on s’enquiert simplement de leur etat de santé sans rien attendre en retour.Ils ne s’abritent pas dans les belles maisons qu’ils ont construites avec leurs maigres économies , quand il pleut .Ne Dorment pas dans les chambres dont l’ornement est le fruit d’une année de nuits blanches dans des entrepôts , fabriques et j’en passe. Ni de voir les Ganilas et Diezners tendances de leurs femmes et de leurs proches dont ils n’auront que des photos tout en étant fiers et heureux de les avoir payés. Vous êtes au chaud quand ils grelottent dans les rues d’Europe et d’Amérique pour aller chercher de quoi vous nourrir et vêtir d’avantage.

Ils n’attendent rien de vous ! Rien ! à part du respect et de la compréhension quand les temps sont durs pour eux.

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