Le Chef de l’Etat Macky Sall vient de lancer les cartes nationales d’identité biométrique de la CEDEAO. Une belle initiative que nous saluons puisqu’elle symbolise l’intégration sous régionale des peuples.

Toutefois, ce marché est confié à la société malaisienne IRIS Corporation Berhad basée à Kuala Lumpur (Malaysia) pour la confection de 10 millions nouvelles pièces d’identification biométriques pour un coût global de 50  milliards de francs Cfa. Le paiement de cette somme sera échelonné sur 5 ans en raison d’environ 9 milliards 825 millions francs Cfa par an. C’est le Ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda DIALLO qui aurait approuvé le marché le 27 mai 2016. Nous voulons savoir dans quelle condition ce marché a été attribué aux malaisiens ? Dans un souci de transparence, nous invitons le Gouvernement à publier le contrat le liant à cette entreprise malaisienne. Quelles sont les entreprises soumissionnaires concurrentes et leurs offres respectives ? Et pourquoi vendre la carte après un délai de 06 mois ? Qui sera le bénéficiaire des recettes de cette vente ?

En plus, en confiant ce marché a une entreprise étrangère, l’Etat confie une partie de sa souveraineté à la Malaisie, car l’ensemble des données personnelles des citoyens seront gérées par des étrangers. Alors, quelles sont les dispositions prises par le Gouvernement pour sécuriser les données personnelles des citoyens ?

Pour rappel, cette entreprise a été épinglée par la Cour des Comptes dans son rapport publié en 2011. L’Etat sénégalais avait payé, de 2004 à 2007, un montant annuel de 5,9 milliards de francs cfa alors que la valeur des passeports produits chaque année équivaut en moyenne à 1,2 milliard de francs cfa selon la Cour des comptes. Le Sénégal avait aussi subi un manque à gagner dû au fait que le nombre de passeports à fabriquer par an n’a jamais été atteint. Pourquoi  alors remettre à cette même entreprise ce marché de 50 milliards de FCFA ? Qui se cache derrière Iris ?

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