La Cellule de Réflexion et d’Initiatives pour le Sénégal (CRI-SEN), préoccupée par la situation politique qui prévaut actuellement au Sénégal, regrette la décision du conseil constitutionnel  suite à la validation de la Candidature du Président Abdoulaye Wade.

La CRI-SEN déplore également les pertes en vies humaines suite aux manifestations au lendemain de la validation de la candidature du Président Abdoulaye Wade.

Malgré le caractère illégal et anticonstitutionnel de la candidature de Me Abdoulaye Wade, qui, lui-même au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, avait déclaré publiquement qu’il ne pourrait pas se représenter pour un troisième mandat parce que la constitution le lui   interdisait.
Malgré:
1. les fortes mobilisations des Sénégalais regroupés au sein du Mouvement des Forces Vives du 23 juin 2011 (M 23) et du mouvement “Y en  a marre
2. les fortes mobilisations des sénégalais de l’extérieur
3. la pression de la communauté internationale qui lui demande de se retirer pendant qu’il en est encore temps
4. l’indignation générale suite à la décision contestée et contestable du Conseil Constitutionnel de valider sa candidature aux élections présidentielles
Le Président sortant s’obstine à briguer un troisième mandat, que la majorité des juristes constitutionalistes du Sénégal considère comme contraire à la constitution.

De toute son histoire, le Sénégal n’a jamais connu de crises politiques si meurtrières. Nos institutions se sont fragilisées au fil des années avec une augmentation accrue de la corruption en leur sein.
La CRISEN réitère son engagement pour le respect des institutions républicaines, gage de la démocratie sénégalaise. La constitution est le socle d’une nation, et nul ne peut se permettre de la bafouer. Et ceci passe par un système constitutionnel crédible, indépendant et incorruptible.

“La démocratie est le peuple avec toutes ses potentialités et sa force. Le bulletin de vote et un appareil électoral ne signifient pas, par eux-mêmes, qu’il existe une démocratie. Ceux qui organisent des élections de temps à autre, et ne se préoccupent du peuple qu’avant chaque acte électoral, n’ont pas un système réellement démocratique. (…) On ne peut concevoir la démocratie sans que le pouvoir, sous toutes ses formes, ne  soit remis entre les mains du peuple ; le pouvoir économique, politique, le pouvoir social, culturel et militaire”
Granma, La Havane, août 1987. Thomas Sankara.

« Je m’oppose à la violence car le bien qu’il semble procurer n’est que transitoire, alors que le mal créé est éternel »
Mohandas Gandhi (1869-1948)
Vive la république
Vive la démocratie
Vive le Sénégal,Que Dieu bénisse le Sénégal
 

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