Ce gars-là trompera toujours son monde.

A l’aube de l’Alternance, quand beaucoup de Sénégalais le découvraient, pour la première fois, il se disait qu’Habib Sy était de Tivaouane et appartenait à la famille maraboutique des Sy. Certainement à cause du nom et du visage carré toujours propre. Mais, lui a toujours entretenu la confusion. Du moins, il avait laissé faire. Nommé ministre de l’Agriculture, sa première acquisition fut de se procurer un chapeau de cowboy, pour ses tournées bucoliques. Un vrai. Un couvre-chef qui lui allait bien du reste, et qu’il arborait fièrement, surtout pendant les campagnes électorales. A l’époque, il aurait même pu connaître un succès fou avec ce chapeau, s’il avait eu l’occurrence de se trouver au Texas, ou à portée de main d’un producteur de films, désireux de tourner western. Mais voilà. Habib Sy n’a rien voulu de cela. Il a préféré rester au Sénégal et servir avec loyauté son chef de parti qu’il déifie quasiment, quand il persiste deux ans après, à présenter Wade comme un messie et la seule variable de son parti. Après Lui, le déluge donc, semble-t-il penser sérieusement Ya Habibi et sa méga-confession dans la presse le laisse toujours penser.

Mais, là où on ne comprend plus le maire de Linguère, c’est quand il adopte une curieuse attitude depuis la chute des libéraux. Un coup, il affirme que le Parti démocratique sénégalais (Pds) ne vaut rien sans Wade, tout en continuant à occuper son siège au Comité Directeur dudit parti, au lieu de démissionner. Un autre, il avance que le Pds est toujours vivant, avec un Coordonnateur qui bosse bien, tout en ne pouvant s’empêcher de créer son propre mouvement, sûrement pour parer à toute éventualité. Enfin, quand il déclare ne plus vouloir se porter candidat à la mairie de sa ville, par souci de laisser la place aux plus jeunes, dont certainement un certain Aly Ngouille Ndiaye, devenu ministre et liquide à son tour. Comment sortir de tous ces paradoxes «habibiens» qui mènent tous sur la route de Macky Sall ? La prochaine fois, notre «John Wayne» national nous expliquera, sans doute, plus en détail, quand il s’adressera aux Sénégalais. Qu’il sache, toutefois, que nous pouvons manquer d’imagination, mais pas au point de baptiser le nouveau bistrot du coin … Al-Qaïda.

Cébé

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