Macky Sall aurait eu son premier cas de sénégalais mort par immolation par le feu devant le palais si la sécurité n’avait pas réagi promptement.
Les faits se sont déroulés la veille de la Tabaski, jeudi dernier, vers 1 h 30 du matin. Au moment où les Sénégalais préparaient l’Aïd El Kébir, un ancien auxiliaire de la gendarmerie, Armand Maudire, ourdissait son plan pour abréger sa vie devant la résidence du Président de la République. Ancien militaire de la classe 89/3 (il fait partie du 3e contingent de l’année 1989 : NDLR), il est arrivé nuitamment devant les grilles du palais et s’est aspergé d’essence. Heureusement, son acte n’a pas échappé à la vigilance des agents postés devant le palais. Ne lui laissant pas le temps d’utiliser son briquet, il est vite maitrisé et plaqué au sol, l’odeur d’essence empestant l’air. Il a été mis aux arrêts.
Selon des témoignages, Armand n’en pouvait plus de sa vie faite de privations et de déceptions. Engagé comme auxiliaire de gendarmerie durant les deux ans de durée légale passés sous les drapeaux, il a été recalé à plusieurs reprises au concours d’entrée à la gendarmerie jusqu’à dépasser l’âge limite fixé. Revenu à la vie civile, il parvient à décrocher un travail à Vito Gaz comme journalier. Là-bas, il sera renvoyé puisque considéré comme un rebelle qui file des informations à la presse à chaque fois que ses camarades sont en grève.
Renvoyé, il fait le tour des sociétés de gardiennage et parvient à obtenir un autre boulot du fait de son statut d’ancien militaire. Mais là aussi, ce qu’il gagne ne lui permet même pas d’assurer convenablement son transport. Toutes choses qui font qu’il a pensé que la meilleure solution était d’abréger sa vie.. devant le palais présidentiel.
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