Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, a révélé, lundi à Dakar, que l’administration doit quelque 30 milliards à ‘’différentes institutions’’ dont la Sénégalaise des eaux (SDE), expliquant que c’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé que chaque administration payera désormais ses factures d’eau.

Venu présider la Revue annuelle du Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM), M. Guèye a prévenu que ‘’cette situation ne peut pas perdurer parce qu’elle va déséquilibrer cette entreprise [la SDE] qui est très performante’’.

Il a signalé que ‘’des mesures ont été prises au cours d’un conseil technique interministériel récemment présidé le Premier ministre ‘’. Selon lui, ‘’ces décisions consistent à faire en sorte que chaque administration qui consomme paye’’.

‘’Avant, il y avait une facture globale. On ne savait pas trop qui consommait quoi. Donc, il faudrait mettre de l’ordre dans tout cela’’, a-t-il exhorté.

‘’Nous allons faire de sorte que chaque administration ait son propre abonnement et soit responsable de sa consommation et de sa facture. Et si cette administration ne paye pas, elle sera coupée tout simplement par la SDE’’, a-t-il averti.

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement prévient que ‘’si rien n’est fait’’, on pourrait connaître une situation de déficit en eau. ’’Déjà entre 2014-2015, nous allons avoir un déficit 15 000 mètres cubes par jour. En 2017, si rien n’est fait, nous allons avoir 47 mètres cubes par jour. En 2025, si rien n’est fait, ce sera 200 000 mètres cubes’’, a-t-il expliqué.

‘’C’est une situation extrêmement préoccupante, qui nécessite que l’Etat prenne ses responsabilités. C’est la raison pour laquelle, sur instruction du Premier ministre, nous sommes en train de travailler sur une solution, qui permettra de résorber ce déficit’’, a-t-il indiqué.

‘’Pour faire face à ce déficit en eau, l’Etat a besoin de 238 milliards d’ici 2014-2015’’ avec la mise en place d’ une ‘’unité de dessalement d’eau aux Mamelles d’une capacité de 500.000 mètres cubes jour’’, a-t-il révélé.

‘’Des études sont en train d’être faites, car c’est une technologie (…) qui est très énergivore. Et il faudra construire une centrale à côté, car SENELEC ne sera pas en mesure de livrer à cette station de l’énergie dont elle aura besoin pour fonctionner. Des études d’impact environnemental au niveau de l’écosystème marin seront faites’’, a-t-il conclu.

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