L’union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) tient, depuis hier, un atelier régional pour l’élaboration d’un programme conjoint sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre de trois jours, orientée sur «intégration de l’adoption au changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest», permettra aux différents acteurs de réfléchir sur les comportements à adopter face à cette menace.
D’après le 4ème rapport IPCC, 2007, les scénarii futurs du changement climatique pour l’Afrique de l’Ouest indiquent que la variabilité climatique actuellement vécue risque d’augmenter et de s’intensifier. Ainsi, pour faire face à cette situation, l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) tient un atelier, depuis hier, à Dakar. Selon Racine Kane, chef de mission de l’Uicn au Sénégal, l’objectif est de nouer un partenariat qui permettra de mettre en œuvre un plan d’action du programme que la Cedeao a mis en place pour faire face au changement climatique qui est un défi mondial. Au Sénégal, selon Racine Kane, la montée de la mer a un impact négatif sur le tourisme et les plages de la petite cote en sont déjà affectées.
Outre cela, on peut citer la dégradation des terres qui a des conséquences sur le secteur agricole. Et, sur le plan social, précise M. Kane, ces changements climatiques se traduisent par l’émigration, l’exode rural, entre autres. «La Cedeao a ainsi sollicité l’Uicn qui doit bâtir des alliances autour de cette question. C’est justification de la participation de nombreux organismes venus de plusieurs pays à cet atelier d’élaboration d’un programme de lutte contre le changement climatique», poursuivra M. Kane qui, concernant l’exploitation des filaos, informera du travail sur une stratégie des aires protégées au Sénégal consistant à recenser tous les problèmes qui s’y posent. «Nous avons, depuis longtemps, attiré l’attention des autorités pour que les filaos puissent faire l’objet d’une véritable préservation. Toutefois pour atteindre cet objectif, il faut que la démarche soit multi-acteurs, c'est-à-dire qu’elle puisse concerner les acteurs de la recherche, de la société civile, entre autres», préconisera-t-il.