Chaque année, il y a des élèves qui se distinguent dans les examens et concours au Sénégal. Ils obtiennent de très bons résultats et se classent premiers dans leur classe. Ils sont appelés génies ou cracks. Ils raflent tous les premiers prix au Concours Général et réussissent leur baccalauréat avec la Mention Très Bien. C’est le lieu de les féliciter et de leur dire bonne continuation. La Nation est fière de ces genres d’hommes et de femmes ; l’Etat reconnaissant organise des cérémonies pour les récompenser publiquement.
C’est une belle tradition pour la République d’organiser solennellement, chaque année, une Cérémonie de Distribution de Prix, appelée Fête de l’Excellence.

Cette opportunité permet au Président de la République et à son gouvernement de communier avec la crème de l’Ecole Sénégalaise. Ainsi des bourses d’étude et du matériel scolaire sont offerts aux uns et aux autres. Les plus méritants parmi ces méritants vont continuer leurs études dans des universités étrangères, particulièrement en France.

Quelques années plus tard, ils obtiennent les meilleurs diplômes du monde dans tous les domaines d’études universitaires ; se font une formation très solide en ceci et cela et entament une carrière internationale.

Ne dit-on pas que le meilleur investissement est celui fait sur l’humain? Mais ces efforts consentis aussi bien par l’Etat que par les parents ne sont-ils pas inutiles pour la Nation? Beaucoup de ces génies nationaux devenus génies internationaux ne rentrent pas au bercail après les études. Ils préfèrent rester et trouver du travail en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, etc. que de retourner servir le Sénégal. Certains parmi eux prennent une deuxième nationalité et d’autres renoncent carrément à leur nationalité d’origine.

C’est bien regrettable de perdre toutes ces têtes bien faites mais, en partie, nos dirigeants sont responsables de cet état de fait dans la mesure où ils ne créent pas les conditions leur permettant de trouver ici un emploi décent et qui sied à leur niveau d’études et de formation.

On a beau chérir sa patrie mais on ne se nourrit pas d’air et de promesses.

Samba Diama TOP, professeur.

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