Le Sénégal veut mettre en valeur ses potentiels miniers, notamment le zircon. Un vaste programme d’exploitation a été lancé sur la Grande côte il y a trois mois. En Casamance, un autre permis de recherches a été accordé à la société australienne Carnegie Ltd. Cette entreprise aimerait y exploiter près de 5 millions de tonnes de minerais. L’Etat sénégalais cherche depuis lors à persuader la population de cette zone du bienfait d’une exploitation. Celle-ci rejette la proposition et engage un bras de fer.

La compagnie australienne est déjà installée dans certains villages prêts à démarrer les travaux. Mais si l’exploitation a accusé du retard, c’est surtout à cause des rebelles du mouvement démocratique de Casamance également opposés au projet.

Mais un projet comme tel, faisant fi de l’impact de cette exploitation sur la qualité de vie des populations locales peut effectivement largement être rejeté. Prendre des mesures sans pour autant préparer le terrain avec les habitants de cette localité, est tout simplement gage de perturbations et encore plus de rebellions.

Une contradiction, oui, car cette zone est érigée en aire maritine protégée, comme si les décideurs entre décrets et droits d’exploitation viennent de planètes différentes. «C’est comme donner une licence de coupe de bois dans une forêt classée«, s’étonne Ousmane Sané qui tient une attraction touristique dans la localité.

Avec RFI

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