Le Sénégal n’a pas encore pris son envol dans cette Can. Aussi la victoire est-elle impérative pour les Lions, lestés de juste trois points et devant chercher leur qualif’, ce soir, face aux Harambee stars kenyans, eux aussi trois points.
Ça passe ou ça casse ! Le coach Aliou Cissé, assigné à atteindre la finale de la Can, le 19 juillet prochain, est conscient de l’enjeu. La défaite contre l’Algérie lui est un avertissement ayant fait rire jaune, mais qui ne remet nullement en cause les objectifs de la sélection. Détermination, sérénité, concentration et engagement restent le maître-mot dans la Tanière. Qui comptabilise une victoire et une défaite, en autant de sorties.
Leur destin dans la crinière, les Lions devront toutefois, reprendre du poil de la bête pour le reste de la compétition, d’autant plus que l’infirmerie leur a rendu Ismaïla Sarr et Idrissa Gana Gueye, deux armes essentielles dont l’indisponibilité avait été alléguée pour expliquer les errements constatés à leur poste.
Gagner ce dernier et troisième match de la poule C, se qualifier en 8e de finale et entamer, altiers, le sprint final, taraudent les Lions et leur staff technique qui ont certainement tiré les enseignements des matches précédents.
Pour gouverne, le Kenya n’a jamais battu le Sénégal en phase finale d’une Can. Même si son coach a lâché la première gâchette de sommation provocatrice, en disant profiter des moments de faiblesses mentales et autres défaillances techniques des Sénégalais et semble avoir atteint un sanguin Cissé qui a demandé d’arrêter de regarder le Sénégal. Il devra répondre par la tactique à même d’installer la faiblesse mentale sur le terrain et dans les cages des Harambee stars.
Il a le groupe pour et le devoir de nous rappeler un prolifique soir de 1992, à Dakar, quand ces mêmes Kenyans avaient été atteints et éteints sur la pelouse du stade de l’Amitié par trois balles lestées de Souleymane Sané, Jules Bocandé et Victor Diagne et dans les gradins par les politiques Ousmane Ngom de l’opposition aux côtés du pouvoir représenté par Elisabeth Diouf et Ousmane Tanor Dieng, dans une union sacrée.
Gaïndé for ever !!!