L’insuffisance de moissonneuses performantes retarde les récoltes dans le bassin de l’Anambé (département de Vélingara, sud) au risque de compromettre les rendements escomptés, a confié à l’APS Issa Baldé, président de l’Union des producteur du secteur 5. »Nous sommes en pleine période de récolte, mais quand on sillonne l’ensemble des périmètres aménagés cette année, nous n’avons même pas cinq moissonneuses performantes, rapides pouvant répondre à la forte demande.
Et avec les vastes superficies exploitées, on ne peut pas récolter à la main. C’est un problème ! », s’est-il offusqué. Le président de l’Union des producteurs du secteur 5 s’exprimait dans un entretien avec un reporter de l’APS, en visite dans le bassin de l’Anambé dans le cadre d’un projet sur les droits de l’homme dédié à des journalistes. Ce projet est initié par le Bureau régional des Nations unies aux droits de l’homme et l’ONG Article 19.
L’Union des producteur du secteur 5, basé à Dialakégni, dans la commune de Kandia, compte au total 54 groupements d’intérêt économique (GIE), essentiellement mixtes. Pour une gestion sereine des rizières, la vallée de l’Anambé a été divisée en six secteurs, regroupant chacun des unions de producteurs. Les unions sont constituées chacune de GIE. Selon M. Baldé, de nombreux producteurs du bassin ont contracté cette année des dettes pour l’acquisition d’intrants agricoles et à cause d’autres dépenses liées à l’exploitation de leurs périmètres.
»Nous avons contracté des dettes pour exploiter nos périmètres. Et si on n’arrive pas à récolter et écouler ce riz à temps, ce sera difficile de rembourser correctement nos dettes. Et nous risquons de ne pas avoir de crédits auprès du bailleur. Si on récolte également tardivement, le riz perd son poids et sa qualité », a-t-il averti. »Nous avons de l’eau, des terres, la volonté, mais nous avons des problèmes de moyens.
Cette année, j’ai vu des parcelles donner jusqu’à neuf tonnes à l’hectare. Mais si nous ne récoltons pas à temps, nous n’aurons pas les rendements escomptés », a-t-il encore prévenu. Il a indiqué que seules deux moissonneuses de performance limitée ont été déployées dans son secteur par certains producteurs.
Cependant, ces moissonneuses »ne peuvent récolter qu’entre deux et trois parcelles par jour ». »Si on accuse du retard dans la récolte, on n’aura pas du riz de bonne qualité », a encore averti le président de l’Union du secteur 5 du bassin de l’Anambé.
Avec APS – SG/ASG