Abidjan, Côte d’Ivoire, le 31 mars 2017 – La Banque africaine de développement (BAD) a réuni à son siège à Abidjan, plus de 180 parties prenantes du secteur de l’énergie hors réseau, ce mardi 28 mars, dans le cadre de la « Semaine de l’énergie », afin de discuter des interventions relatives à l’appui à l’intensification des investissements en faveur de l’accès à l’énergie. Le but était de permettre l’éclosion d’une « Révolution énergétique hors réseau » visant à apporter une électricité moderne, propre et abordable à près de 75 millions de ménages et d’entreprises qui ne sont pas couverts par le réseau énergétique, grâce à des technologies solaires décentralisées.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du « New Deal » pour l’énergie en Afrique, qui vise à offrir à tous les Africains un accès universel à l’énergie d’ici 2025.
Le ministre du Pétrole, de l’Énergie et du Développement énergétique de la Côte d’Ivoire, Thierry Tanoh et le ministre de l’Énergie de la République de Sierra Leone, Henry Macauley, ont, avec le Président de la Banque, Dr Akinwumi Adesina, prononcé les allocutions d’ouverture.
Selon le Président Adesina, « le potentiel énergétique de l’Afrique est aussi impressionnant que son déficit énergétique. Nous devons agir rapidement pour exploiter ce potentiel énergétique et manœuvrer de manière intelligente, efficace, durable et rapide. »
« Nous pouvons, certes, recourir à une combinaison d’approches différentes. Les solutions hors réseau doivent, cependant, se trouver au cœur même de notre approche afin que nous puissions atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en termes d’accès à l’électricité » a poursuivi le Président de la Banque.
L’avenir des solutions énergétiques hors réseau s’annonce radieux. Amadou Hott, Vice-Président de la BAD en charge de l’électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte à la BAD, a déclaré que des millions d’Africains ont récemment obtenu un accès à l’énergie grâce à de nouvelles entreprises aidées par la chute des coûts de l’énergie photovoltaïque et des batteries, des innovations en matière de paiements mobiles et des technologies de communication sans fil. « Ces entreprises contribuent à donner à toute l’Afrique un accès à l’énergie, de façon plus rapide, plus large et à moindres coûts que l’extension du réseau conventionnel », a expliqué M. Hott.
Au cours des réunions menées en sous-comités, les participants ont abordé les questions relatives à l’accès au financement, à l’atténuation des risques, à la création d’un environnement favorable et à la mise en place de modèles économiques appropriés en vue de favoriser l’accès de l’Afrique à l’énergie. Dans l’ensemble, les parties prenantes ont rappelé la nécessité d’une volonté politique accrue des gouvernements, de la planification intégrée à long terme des solutions hors réseau et en réseau, et du développement de l’écosystème local, notamment de l’industrie manufacturière et de l’acquisition de compétences. Les parties prenantes ont également convenu de la nécessité d’un financement plus soutenu, en devises locales, et d’instruments de couverture permettant d’atténuer les risques de change, ainsi qu’une amélioration des données relatives à l’évaluation du risque de crédit.
Cette réunion a rassemblé des entreprises émergentes et de premier plan, des représentants de gouvernements, la société civile, des organismes industriels, des institutions financières locales, d’importants partenaires au développement, des spécialistes en matière de fourniture de technologies, des investisseurs influents et le personnel de la BAD.
À propos de la Révolution hors réseau
Dans le cadre de son « New Deal » pour l’énergie en Afrique, la BAD s’est fixé l’objectif ambitieux de créer 75 millions de connexions à l’électricité « hors réseau » d’ici la fin de l’année 2025. Cet objectif ne pourra être atteint que par le biais d’une collaboration sans précédent entre un large éventail de partenaires engagés. C’est dans ce contexte que la Banque africaine de développement a organisé l’atelier « Révolution hors réseau » en vue de fixer un ensemble d’interventions visant à encourager l’augmentation des investissements « hors réseau ». Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la Semaine de l’énergie, un ensemble d’événements organisés et accueillis par la BAD comprenant discussions et partenariats de haut niveau et visant à éclairer et électrifier l’Afrique ainsi qu’à libérer son énorme potentiel énergétique. La Semaine de l’énergie, organisée à Abidjan, a débuté le lundi 27 mars et prendra fin le vendredi 31 mars 2017.
À propos du Complexe de la BAD pour l’électricité, l’énergie, le changement climatique et la croissance verte
Le Complexe sectoriel pour l’électricité, l’énergie, le changement climatique et la croissance verte (Power, Energy, Climate Change and Green Growth Sector Complex, ou PEVP) a été créé pour atteindre les objectifs « Lumière et Énergie pour l’Afrique », qui visent principalement l’accès universel à l’énergie d’ici 2025. Le Complexe y parviendra par le renforcement des systèmes énergétiques africains dans le respect d’une croissance verte. Il prendra en compte l’ensemble de l’écosystème du développement afin de garantir l’efficacité opérationnelle et l’ampleur de ces systèmes énergétiques, d’engendrer des avantages socioéconomiques et d’assurer un impact environnemental positif. Le « New Deal »pour l’énergie en Afrique, est, avec ses programmes phares interconnectés, une des principales initiatives du PEVP.