Le Mouvement des Elèves et Etudiants Républicains (Meer) a apprécié, ce mercredi, la décision prise par le Chef de l’Etat de respecter l’avis du Conseil constitutionnel. Selon le coordonnateur du Meer, Moussa Sow, le Chef de l’Etat a emprunté toutes les voies nécessaires pour le souhait de l’application de sa volonté, afin de réduire son mandat de 7 à 5 ans.
« Quand on sollicite le conseil constitutionnel qui est sensé être une juridiction suprême qui interprète la valeur constitutionnelle de nos lois sur un sujet aussi essentiel, c’est pour à la fin appliquer son avis », a déclaré, le coordonnateur du Meer, Moussa Sow, via un communiqué envoyé à Leral. Poursuivant, si non conclut-il, le Conseil constitutionnel n’aurait plus sa raison d’exister alors qu’il est capital pour un Etat qui se veut une grande démocratie. Pour lui, le Conseil constitutionnel est une juridiction dotée de compétences variées, notamment du contrôle de conformité de la loi à la Constitution.
Par ailleurs, ce membre du mouvement des élèves « apéristes » stipule que le chef de l’Etat a toujours voulu respecter sa parole tout en respectant la décision du Conseil constitutionnel. « Loin de banaliser sa parole donnée, le Président n’a pas le choix de ne pas être républicain, de ne pas se conformer à cette décision avisée du conseil constitutionnel. Si on fait fi des avis argumentés du conseil, c’est dangereux pour notre pays. Les lois ne sont pas faites pour instaurer une insécurité juridique », souligne-t-il. Ainsi, précise-t-il, « le constat est que le Président est fortement attaché au quinquennat, même dans son programme yonu yokkute les 5 ans sont bien inscrits parce qu’il a toujours considéré que c’est un moyen important de rapprocher les consultations populaires sur les décisions de nos gouvernants. Mais ceci se heurte à une disposition fondamentale de notre constitution ». Aussi, rapporte le communiqué, le Président a prêté serment de respecter la constitution, les lois et les institutions de notre République dont il est le seul garant du bon fonctionnement.
Pour M. Sow, le Président entre dans l’histoire par cette réforme de consolidation de notre démocratie. « Son excellence est un démocrate aguerri. Il a emprunté toutes les voies nécessaires pour le souhait de l’application de sa volonté, en passant par le conseil constitutionnel et l’assemblée national mais quand les avis de ces institutions sont contraires à cette volonté manifeste de réduire le mandat en cours et se l’appliquer, il est obligé d’observer le droit », soutient-il.
Il a, par ailleurs, estimé que le Président Macky Sall est resté conséquent à lui-même, pour preuve en 2012, lorsque le conseil délibérait de la recevabilité de la candidature du Président Wade, il était parti faire sa campagne.
Fara Mendy