La violence sexuelle, c’est des touchers ou des caresses que tu n’as pas demandés, mais qui font que tu te sens coupable quand même. Cela veut dire qu’une personne te touche d’une façon qui te trouble et qui fait que tu ne t’aimes plus. C’est un attouchement sur une partie intime de ton corps comme ton pénis ou tes fesses. Le violeur ne s’intéresse pas du fait que cette partie soit intime, c’est la satisfaction de son libido qui le préoccupe. La violence sexuelle est multiforme, multidimensionnelle. Car tu peux te sentir bien et mal à la fois et c’est très difficile à comprendre. Il peut aussi arriver qu’on te montre une vidéo dans laquelle des personnes touchent leurs parties intimes. Si la vue de la vidéo te fait te sentir drôle, c’est une sorte de violence sexuelle.

Au Sénégal, le nombre de cas de violences sexuelles a doublé ces dernières années. Selon une enquête menée par Onu-Femmes au Sénégal, les violences à caractère sexuel occupe 60% des cas. Les acteurs de la santé s’inquiètent de l’âge toujours plus précoce des jeunes victimes de violences sexuelles. Beaucoup d’enfants victimes de violence sexuelle ont peur de parler, parce que la personne qui abuse d’eux les a menacés. Des victimes de ces sévices sexuelles font face à des obstacles sociaux et culturels majeurs qui entravent leur prise en charge. «Des études ont même révélé que les victimes des violences sexuelles ne bénéficiaient pas d’appui psychologiques, de soins médicaux et d’assistance judiciaire », déplore Racky Chaupin coordonnatrice d’Onu-Femmes. Un millier de jeunes adolescents sont impliqués chaque année dans des affaires d’agressions sexuelles ou de viols. De plus en plus de jeunes adolescents imposent des pratiques sexuelles d’adultes à leurs camarades de 12 ou 13 ans. Et les parents cherchent des réponses.

Selon un éducateur : «Ce sont les adolescents qui commettent les violences les plus brutales vis-à-vis des plus jeunes enfants que les adultes».

Les effets de la violence sexuelle sur les enfants

Il y a les maladies sexuellement transmissibles, dont le sida, les risques d’incontinence, d’hémorragies permanentes ou d’infertilité. Le traumatisme peut définitivement endommager le système nerveux d’un enfant, encore en cours de développement, occasionnant nervosité, migraines, phobies, fatigue chronique. Mais certaines blessures physiques peuvent provoquer la mort, comme d’ailleurs les grossesses précoces, pour la maman ou le bébé.

Cependant, il y a la blessure psychologique due à l’atteinte à la dignité, l’anxiété, l’amnésie, l’impossibilité de gérer le stress, la propension au suicide et à l’automutilation. Le sentiment d’être un mort-vivant. C’est une arme de guerre silencieuse qui aura des conséquences terribles sur leur vie d’adulte, sur leurs propres enfants et sur les futures générations.

En outre, les enfants violés ont-ils une propension à dispenser eux-mêmes la violence plus tard ? Pas systématiquement. Mais les recherches montrent que la façon dont les petits garçons sont socialisés et disciplinés dès la toute petite enfance est un indicateur de leur propension, à l’âge adulte, à se montrer violents. De même que lorsque la violence sexuelle devient la norme dans un conflit, elle finit par s’enraciner dans la culture.

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