Une tasse de café, ça va. Quatre ou cinq tasses, ça va aussi. Mais 100, c’est l’overdose. Jamais vous ne boiriez 100 tasses de café? Bien sûr. Mais la caféine est présente dans bien d’autres aliments, sans que l’on connaisse forcément les doses.

Mauvaise nouvelle pour ceux qui ne peuvent démarrer leur journée sans leur sacro-sainte tasse de café: la caféine peut tuer. Qu’ils se rassurent cependant, les cas sont rares et ces overdoses, puisque c’est bien de cela dont il s’agit, ne sont généralement pas dues à une surconsommation de café ou de thé.

Pour déclencher une intoxication aiguë à la caféine, il faut en absorber plus de 10 g, soit près de 100 tasses de café. Une quantité qui semble énorme, mais qui peut être facilement atteinte en prenant de la caféine pure, sous forme de poudre ou de gélules, en vente sur internet.

Après le décès en juillet dernier d’un jeune homme de 18 ans originaire de l’Ohio, l’autorité de sécurité alimentaire américaine (FDA–Food and Drug Administration) a rappelé qu’« une seule cuillère de ces produits était équivalente à environ 25 tasses de café ».

De quoi attirer l’attention sur une substance présente dans de nombreux produits alimentaires et boissons et dont la consommation augmente, surtout chez les plus jeunes.

Un produit puissant

« Ce n’est pas parce que nous sommes nombreux à en consommer quotidiennement que la caféine est un produit anodin, insiste Martial Saugy, directeur du Laboratoire suisse d’analyse du dopage (LAD). C’est une substance très puissante; une à deux tasses de café peuvent suffire pour en ressentir les effets. Une consommation régulière peut aussi déboucher sur une dépendance psychologique ».

La caféine est surtout connue pour son action psychostimulante. Longtemps présente sur la liste des produits dopants interdits aux sportifs en compétition, la caféine en a été retirée en 2003. « La situation de la caféine a toujours été complexe, et la retirer de la liste ne veut pas dire qu’il faut en abuser, relève Martial Saugy. Aujourd’hui, elle reste d’ailleurs sur la liste des produits sous surveillance ». Les analyses menées par le LAD sur des échantillons prélevés chez des sportifs montrent que les concentrations mesurées sont très souvent « au-delà de celles qui pourraient correspondre à une consommation normale de boissons caféinées ».

Sport et caféine

En plus de ses effets sur la fatigue et la vigilance, la caféine a également des vertus lipolytiques, elle aide à mobiliser les réserves graisseuses de l’organisme. Des caractéristiques qui pourraient en partie expliquer l’attrait de certains coureurs d’endurance sur longue distance pour cette substance. « Mais toutes les disciplines sportives, à l’exception bien sûr de celles de précision, comme le tir, sont aujourd’hui concernées », observe Martial Saugy.

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