Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26 avril 2017 – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 26 avril 2017 à Abidjan, le Document de stratégie pays (DSP) de l’Angola, qui met l’accent sur une transformation agricole et un soutien au développement durable des infrastructures pour une croissance inclusive et orientera les interventions de la Banque dans ce pays au cours des cinq prochaines années.

La stratégie 2017-2021 vise à faire face aux difficultés auxquelles le pays est confronté par une accélération de sa diversification économique et une amélioration de sa transformation structurelle afin de généraliser la croissance économique et de réduire la pauvreté.
Avec la détérioration de son environnement macroéconomique due à la baisse prolongée des prix pétroliers, le manque d’infrastructures, la faiblesse de ses capacités institutionnelles et de sa gouvernance, la fragilité sociale et environnementale, et la faiblesse de son cadre commercial, l’Angola fait face à de nombreux écueils.

Le premier pilier de cette stratégie comprend des interventions dans les pôles agricoles et les agro-industries en accord avec deux des priorités de la Banque faisant partie du Top 5 et qui visent à nourrir et industrialiser l’Afrique, pour une transformation de l’économie angolaise. Le deuxième pilier se concentre sur les lignes de transmission électrique, les projets relatifs à l’énergie renouvelable et aux infrastructures de transport,  des éléments qui contribueront à la mise en œuvre des priorités que constituent l’éclairage et l’électrification de l’Afrique, l’industrialisation de l’Afrique et l’intégration de l’Afrique.

Cette stratégie est en adéquation avec la Vision à long terme du pays, « Angola 2025 », qui vise à accélérer la diversification économique et la transformation structurelle aux fins d’une croissance inclusive, ainsi qu’avec le Top 5 de la Banque et sa Stratégie à long terme 2013-2022.
Elle met davantage l’accent sur la prise en compte de la parité grâce à l’autonomisation des femmes dans la gestion des coopératives agricoles ; la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre d’une croissance verte via des investissements dans des projets liés à l’énergie renouvelable ; et les mécanismes de cofinancement avec de grands partenaires de développement visant à tirer parti des ressources disponibles.

Le DSP 2017-2021 succède au DSP 2011-2015, au cours duquel la Banque s’est positionnée comme partenaire de choix du gouvernement angolais en dépit d’un environnement opérationnel difficile. L’ouverture du Bureau de pays en 2011 et le dialogue politique renforcé qui s’en est suivi ont permis à la Banque de passer d’un portefeuille comportant 5 projets en 2011 (pour un montant de 74 millions de dollars américains) à un portefeuille de 14 projets en 2016 (pour un montant de 1,7 milliard de dollars américains).

Le DSP plaide en faveur de la poursuite des investissements dans de vastes projets en accord avec le programme de transformation économique du pays afin de faire baisser les coûts des transactions et de garantir la durabilité ainsi qu’un impact renforcé.

Selon le document, une mise en œuvre fructueuse de la stratégie sera capitale pour résoudre les problèmes institutionnels actuels, notamment la marge de manœuvre financière limitée dont peut bénéficier le programme de développement du pays, la gestion politique et macroéconomique ainsi que la faiblesse des capacités institutionnelles de mise en œuvre des projets et les risques fiduciaires.

En approuvant ce document, les membres du Conseil d’administration ont souligné la nécessité pour la Banque d’insister sur l’importance du renforcement de la transparence quant à la gouvernance économique et financière du pays, d’intensifier l’appui au développement du secteur privé afin d’accélérer le programme de diversification économique, de consolider les capacités institutionnelles en faveur de l’acquisition de compétences grâce à une assistance technique, et d’améliorer la performance de la mise en œuvre de son portefeuille. Les membres du Conseil d’administration ont encouragé le pays à adhérer à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) afin de mieux gérer ses ressources pétrolières et minérales.

 

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