Journaliste de profession, Alioune Ndiaye est un émigré sénégalais vivant en Italie depuis plusieurs années. Même si pour des raisons purement personnelles, il a du temporairement quitté les rédactions pour rallier l’Europe, sa passion pour les médias est restée toujours intacte.


Modèle de réussite parfait de l’immigration, notre confrère a continué à exercer et vivre de sa seule passion. Son projet de télévision qui émet déjà depuis l’Italie, et dans certains pays de l’Europe, en est une illustration parfaite. L’ingéniosité et l’audace de l’homme, lui ont permis d’être aujourd’hui à la tête d’un empire médiatique dont le coût global est estimé à environ 1 million d’euro. Un pari, certes risqué, mais que le promoteur entend bien relever, au bout du compte. « Le jeu en vaut bien la chandelle » balance-t-il. « Diaspora 24 enregistré sous le nom de Télébi est un projet coûteux. Nous avons acquis la licence satellitaire depuis 10 ans » révèle M. Ndiaye. Non sans souligner : « bientôt au Sénégal tout ceux qui auront le bouquet Excaf pourront nous suivre ».

Mais il faut dire que le projet est aussi révolutionnaire en ce sens qu’il permettra aux immigrés de retrouver une certaine dignité. En clair, explique Alioune Ndiaye : « souvent on traite les immigrés que sous un angle macabre. C’est désolant. Les télévisions sénégalaises ne valorisent pas l’immigré dans les reportages. Or le plus souvent, ce sont eux qui prennent en charge tous les frais des journalistes qui effectuent le déplacement ». Cela dit, il renchérit : « Il est grand temps pour nous autres expatriés de dire nos maux par nous-mêmes, car c’est qui les vivons et c’est nous qui les subissons ».

Car justement, parlant du phénomène de l’immigration avec tous ces avatars, Alioune Ndiaye est d’avis qu’il y a énormément à dire. D’où l’importance d’un tel projet que les autorités étatiques doivent encourager et accompagner, et au-delà, appuyer tous les acteurs des médias qui sont devenus incontournables pour sensibiliser les uns et les autres sur l’épineuse phénomène de l’immigration notamment clandestine. Car, grâce à la presse, l’immigration n’est plus un mythe, signale le patron de Diaspora 24.
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