La saison des pluies tarde à s’installer au Sénégal. Cette année, seules quelques gouttes encore été enregistrées à l’intérieur du pays. Mais de l’avis du leader de Forces Paysannes, il n’y a pas encore péril en la demeure, même si comparée à l’année dernière, la situation ne donne pas espoir.
Les premières pluies tombées, les paysans avaient commencé à semer. Mais, à leur grande désillusion, le ciel n'a pas ouvert ses vannes comme ils l'espéraient. Aujourd'hui, ils attendent, inquiets. «Les dernières pluies enregistrées datent de 11 à 12 jours, renseigne Aliou Dia, président des Forces Paysannes. Les paysans qui avaient commencé à semer, cinq jours après les premières pluies, avaient été contraints d’arrêter et jusqu'à présent, sont dans l’attente». Selon M. Dia, si les semis ont commencé à travers tout le pays, les pluies ne sont pas bien réparties. Toutefois, la situation n'est pas alarmante : «La pause pluviométrique n’est pas aussi grave qu’on peut le penser. Il n'y a pas encore péril en la demeure, nous sommes au mois d'août. Et, jusqu'à la fin de ce mois, pour certaines régions, même s'il ne pleut pas, ça ne pose pas de problèmes. Pour les autres régions, où il y avait beaucoup plus de risques, les paysans ont terminé les semis».
Estimant que le principal problème des paysans, c'est l'accès aux semences, M. Dia de préciser que comparée à l'année dernière, la situation ne donne pas espoir. Se voulant plus clair, le leader de Forces Paysannes soutient que le gouvernement avait pris l'engagement de faire des efforts, en donnant 70 000 tonnes de semences, cette année, à la place des 50 000 de l'année dernière. Là également, le facteur limitant reste le coût des semences. «Le prix de cession est tellement cher que les paysans ne peuvent pas se payer le kilogramme», déplore-t-il, indiquant que rares sont les points de vente qui ont atteint 50 % de taux de cession. Aussi, Aliou Dia appelle-t-il le gouvernement à prendre les dispositions idoines et régler les préalables, en mettant à la disposition des producteurs les semences et à temps. «L'année derniére, on n'a pu récolter que 600 000 tonnes. Cette année, s'il y a des méventes, on risque de ne même pas atteindre cette quantité, prévient-il. Ce qui serait grave pour le Sénégal qui avait pris l'option de produire 1 million de tonnes d'arachide».