L’aéroport International Blaise Diagne (AIBD) inauguré aujourd’hui, est un gouffre à milliards. De 2007, année de la pose de la première pierre à son inauguration, le « bijou » a coûté au contribuable la peau des fesses.
« Ce l’on peut affirmer, c’est que les coûts supportés par l’Etat, à travers le Budget consolidé d’investissement ( Bci) et les emprunts adossés à la Rdia pour le financement des travaux prévus dans le contrat Conception et Construction, sont respectivement de 45,3 milliards FCfa. A ces coûts s’ajoutent ceux directement pris en charge par les investisseurs privés pour le dépôt de carburant et les infrastructures de restauration à bord. Au total, le coût global de l’aéroport pourrait être estimé à 424 milliards FCfa (645 millions d’euros », avait détaillé Maïmouna Ndoye Seck, ministre en charge des transports aériens.
D’après L’Observateur qui parle de «coût d’Etat financier» dans sa livraison du jour, l’Etat du Sénégal n’a jamais dit la vérité sur le vrai coût de l’infrastructure dont la somme frôle les 1000 milliards de francs Cfa.
La première pierre de l’AIBD a été posée le 3 avril 2017 par le président Abdoulaye Wade. Le coût initial était de 349 479 1001 euros (environ 230 milliards). La durée des travaux avait été de 30 mois. Au total, huit banques (Afdb, Afd, Idb, Idc, Sfd, Boad, Icf Debt Pool Llp, Opec Fund) ont été sollicitées pour le financement du projet.
Mais, avec ses multiples rallonges à milliards, ses dates de livraison tout le temps repoussées d’un an, depuis novembre 2010, l’aéroport Blaise Diagne va coûter à l’Etat du Sénégal à force d’avenants (5 avenants) imposés par Saudi Bin Ladin, la somme de 407 milliards F Cfa.
Au montant colossal de 407 milliards F Cfa de prêts à un pool de banques avec un taux d’intérêts de 8,65%, l’Etat du Sénégal devra rembourser, pour un seul compte l’AIBD, 775 milliards FCfa, d’ici 2030. Et, «le plus cocasse dans cette histoire, souligne L’Observateur, c’est que Diass devrait commencer à payer sa dette juste quelque mois après sa mise en service, avec le mode de remboursement frénétique d’en moyenne de 20 à 30 milliards tous les 6 mois, sur les 14 ans. Sans compter le paiement des derniers 116 milliards ».