Libéré depuis plus de deux ans à la faveur d’une liberté provisoire, Cheikh Béthio thioune pourrait retourner en prison. Il n’est pas le seul puisqu’il y’a aussi trois autres accusés Alassane Ndiaye (proche collaborateur du Cheikh) et ses chauffeurs (Aziz Ndour et Serigne Saliou Barro) qui sont très proches de faire un autre séjour en prison.
L’article 206 du Code de procédure pénal stipule que le guide des Cantakuun bien qu’étant en liberté, ne pourra pas comparaître libre à son procès, comme l’indique la loi: « L’Arrêt de renvoi (devant la Cour d’assises) contient, à peine de nullité, l’exposé et la qualification légale des faits, objets de l’accusation. Il décerne, en outre, une ordonnance de prise de corps contre l’accusé dont il précise l’identité. Dès que l’arrêt de renvoi est devenu définitif, l’accusé, s’il est détenu, est transféré dans la Maison d’arrêt du lieu où doivent se tenir les Assises » a rappelé Walf Quotidien, dans son édition de ce mardi 26 avril 2016.
Cependant, poursuit la source, si l’accusé ne peut être saisi ou ne se présente pas à l’audience, il est jugé par contumace. « La veille ou trois heures mêmes avant, l’accusé doit d’abord passer par la case prison avant la Cour. Une ordonnance de prise de corps doit être émise, seule la maladie peut empêcher la comparution de l’accusé. Et cela doit être prouvé par un dossier médical » renseigne un juriste. Ainsi, les présumés tueurs de Bara Sow et Ababacar Diagne vont ainsi devoir comparaître devant la Chambre criminelle, parce que le recours (en appel) introduit par les avocats a été jugé « » irrecevable » » par la Chambre d’accusation qui s’est prononcée sur la requête. C’était le 13 mars 2014.
En outre, aucune possibilité de non-lieu n’est offerte au guide des Cantakuun et à ses coaccusés. Ce, parce que le stade de l’instruction ayant été dépassé. « L’instruction est bouclée par le juge d’instruction en charge du dossier. Et les accusés sont renvoyés en jugement », informe un avocat constitué dans la cause.
Pour rappel Bethio Thioune a été arrêté le 23 avril 2012, à 18 heures, par la Gendarmerie de Mbour (les éléments du Gign), inculpé puis placé sous mandat de dépôt, à la suite de l’expiration de sa garde à vue