L’adoption du nouveau code de la presse, ce mardi, par l’assemblée nationale, n’est pas du goût de la part des acteurs de la presse.
Ibrahima Lissa Faye, président de l’association des professionnels de la presse en ligne(Appel) n’a pas mis du temps pour dénoncer de vives voix la manière dont le tout nouveau code vient d’être élaboré puis adopté par l’assemblée nationale.
Il a déploré l’absence de consensus entre l’Etat et acteurs de la presse.
« Nous avons toujours plaidé pour l’adoption du code mais le gouvernement n’a jamais voulu partager avec nous le contenu de ce code. A notre grande surprise, le gouvernement qui a toujours gardé le code comme mouchoir de poche et jusqu’à la dernière minute ce sont les députés qui nous l’envoient alors qu’il y a des dispositions plus que liberticides » commente-t-il.
Pour le président de l’Appel, la dépénalisation qui a été demandé pour, en lieu et place d’une sanction pécuniaire n’a pas été prise en charge.
Pis, dénonce, M.Faye, aujourd’hui, non seulement, il y’a une dépénalisation mais aussi une amende pécuniaire et des astreintes par jour à hauteur de 300mille francs qui ont été prévues par ce nouveau code.
« Aujourd’hui, plus que jamais tout journaliste est menacé » regrette-il amèrement.
Ibrahima Lissa Faye réagissait en marge d’une conférence organisée par l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL).
La conférence portant sur le thème « Internet et arsenal juridique au Sénégal: Journalistes et internautes en liberté́ conditionnelle? » a été animée par d’éminentes personnalités notamment: Dr. Papa Assane Touré, Magistrat et Secrétaire général adjoint du Gouvernement, Fatou Jagne Senghor Directrice Régionale de ARTICLE 19 et Charles Chanches, blogueur et enseignant-chercheur.
A travers cette conférence les panélistes ont posé le débat sous forme de brainstorming sur la nouvelle législation à savoir le Code pénal, code de procédure pénale et le code de la presse, liée à l’activité́ numérique.
La rencontre a permis également de sensibiliser, d’interpeller tous les acteurs de la société́ afin qu’ils comprennent mieux les opportunités et les risques liés au métier du journalisme.
Djoloffactu