Elles sont nombreuses et reliées à la célébration du Tamkharit, ou Achoura. Des pratiques traditionnelles religieuses ou païennes, qui se terminent l’année suivante dans l’abondance. Nous nous concentrons ici, sur ces rites qui signifient la tradition de chez nous.
Parmi ces coutumes, le traditionnel couscous que l’on doit préparer avec la sauce, les pattes du mouton de Tabaski, ainsi que la viande.
La grosse courge (yomb) et le lait sont aussi privilégiés, signe d’abondance et de prospérité. Ce sont des traditions positives.
Il y a également le Khôl ou «tousngueul», à qui on prête plusieurs bienfaits. Selon certains, il réserve celui qui le fait des maux d’yeux durant l’année à venir. Il y a aussi le courge ou «yomb», un légume vendu très cher en période d’achoura, jusqu’à 1000 FCfa l’unité. Et pourtant, pratiquement personne ne le mange.
Après le fond du bol de couscous dilué avec du lait frais et bien raclé, vient le moment de la cérémonie de «keup», dans la soirée. Elle rassemble la famille autour d’un bol posé sur un tas de sable, et, à tour de rôle, tous les membres de la famille soulèvent le bol, lâchent quelques mots et laissent retomber le bol sur le tas de sable. Le destinataire reçoit une poignée de couscous qu’il pose sur le bol, jusqu’au lendemain.
Au réveil, le couscous est à nouveau trempé dans le bol dans de l’eau. Toute la famille trempe la main sur l’eau, se la met sur le visage avant toute toilette. Un geste qui, selon plusieurs, porte-bonheur et chasse le mauvais sort.
Auparavant, la soirée aura été marquée par la fameuse »tadiabone», un carnaval avec une inversion des rôles dans les déguisements, pour garçons et filles, suivi d’un défilé dans la rue ponctuée d’une porte-à-porte pour demander des friandises ou pièces d’argent.
Oumy NDOYE