Dakar, 7 sept (APS) – Le Sénégal a mis en place le Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), dimanche, par décret présidentiel, pour déterminer les circonstances et les causes de l’ »accident » ou de l’ »incident » de l’aéronef de Sénégalair disparu depuis samedi, a annoncé, lundi, à Dakar, la ministre chargée des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck.
« Une enquête technique sera lancée incessamment, sur les circonstances de l’accident, afin de cerner les causes et de prévenir à l’avenir une telle situation.
A cet effet, le Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a été mis en place par un décret du président de la République », a-t-elle dit en conférence de presse.
Un avion médical de la compagnie privée Sénégalair est porté disparu depuis samedi soir. Son dernier contact avec les services aéroportuaires à Dakar a eu lieu peu après 19h, lorsque l’appareil se trouvait à 111 km à l’ouest de Dakar, en mer, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
L’avion parti de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, avait à bord sept passagers : les trois membres de l’équipage, à savoir deux Algériens et un Congolais, un médecin sénégalais et deux de ses compatriotes, qui sont infirmiers et une patiente de nationalité française.
L’aéronef a fait un « abordage » – un terme du vocabulaire de l’aéronautique synonyme de la collision – avec un Boeing 737 800 de la compagnie Ceiba à destination de Cotonou (Bénin), à 18h 12min GMT, à environ 555 km de Dakar, selon l’ANACIM, un service placé sous la tutelle du ministère des Transports aériens.
Selon Maïmouna Ndoye Seck, le Sénégal a mis en place le Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), dimanche, par décret présidentiel, pour déterminer les circonstances et les causes de l’ »accident » ou de l’ »incident » de l’aéronef de Sénégalair.
Le BEA est chargé de « prévenir la survenue d’autres accidents ou incidents et formuler des recommandations de sécurité et de sûreté », a-t-elle expliqué.
Le président Macky Sall a nommé l’expert en aviation Amadou Lamine Traoré à la tête de cette structure semblable au Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile, un organisme français de même sigle, souvent sollicité dans le monde pour élucider les circonstances des accidents d’avion.
M. Traoré, expert des enquêtes sur les accidents d’avion, a capitalisé 34 ans d’expérience dans ce domaine, selon Maïmouna Ndoye Seck.
« L’enquête va être déroulée conformément aux dispositions du code de l’aviation civile, avec la désignation d’enquêteurs indépendants », a assuré Mme Seck.
« Le BEA et les membres de la commission d’enquête agissent en toute indépendance, dans le cadre de cette enquête et ne peuvent recevoir ni solliciter des instructions d’aucune autorité, ni d’aucun autre organisme dont les intérêts peuvent entrer en conflit avec la mission qui leur est confiée », a-t-elle poursuivi.
BHC/ANG/ESF