Les événements de ces derniers jours donnent à penser que dans certains cas d’activisme, bien des limites ont été franchies. Portant il nous semble que tout activisme sur cette terre doit poser des limites objectives. On ne peut pas, et on ne doit pas pouvoir, tout dire n’ importe où et n’importe quand et si on mesure suffisamment ses responsabilités de leader d’organisation la première des responsabilités est de ne pas franchir le rubicond. Cette affaire de Sonko, du nom de cet inspecteur des impôts suspendu, et complètement perdu entre velléités politiques, soif de pouvoir et jeu de révélations exclusives d’informations du domaine public, délaissées ou inconnues des masses populaires, prouve à souhait que certaines personnes ont des problèmes avec les limites de leur activisme souvent plus politique que citoyen. Entre déblatération et prises de risques insensés face aux requêtes de ses supérieurs, Ousmane Sonko comme beaucoup d’âmes perdus de Ndoumbélane a fini par mettre en péril sa position sociale, son travail et surtout le bien être de sa famille, risquant à l’heure ou j’écris cette contribution, la radiation pure et simple de notre administration.
En grand souteneur des opposants de ce Pays, Ahmet Haïdara qui jubile de tout ce qui peut arriver de mal aux SALL et surtout à Aliou SALL, dont il lorgne le fauteuil de Maire dans ses fantasmes d’animateur parvenu, l’a d’ailleurs invité à son émission du samedi pour mieux flinguer le Macky et peut être essayer de susciter la sympathie du peuple. C’est un Ousmane Sonko perdu entre ses papiers et résolument accroché à son envie d’enfariner le frère du Président dans des dossiers qu’il peine à expliquer, qui s’est présenté à nous, pour nous dire que le papier qui le suspend n’a pas le logo de la DGID. Ceux qui connaissent Cheikh Ba, le brillant directeur de la DGID savent que cet AET surdoué, valeureux et courageux ne fait pas dans les insuffisances auxquelles Sonko semble vouloir s’agripper, menaçant même de sortir des bombes informatives s’il venait à se faire virer.
Pour aussi folle qu’elle semble être, cette irresponsabilité de Sonko me parait bien plus mesurée que ces sorties de notre compatriote Boubacar Sèye qui s’amuse à faire le tour des médias pour tourner en dérision notre Etat et nos administrations après l’exécution d’un nommé Osman Seck en Indonésie il y’a deux jours. Je ne peux m’empêcher de rappeler notre compatriote à l’ordre pour qu’il se rende bien compte que ce genre d’action est totalement contre productif et qu’il nuit gravement aux intérêts de nos concitoyens. Monsieur Sèye artisan solitaire d’une organisation au nom de laquelle il parle tout seul, commence sérieusement à dépasser les bornes en insultant presque nos institutions dont il ne cesse de charrier les dirigeants. Il est écrit sur senenews, je cite : Aussi, Boubacar Sèye a fait savoir que son organisation «accuse l’Etat du Sénégal de non assistance à personne en danger et demande au ministre d’assumer la responsabilité juridique et morale de cette exécution.»
Je dois d’abord dire que cette personne malheureusement exécutée pour trafic de drogue a non seulement été visité avant, mais que nos gouvernants ont vérifié et certifié qu’elle n’était pas de nationalité sénégalaise. De plus, aucune presse ou organisation sérieuse, fut elle le journal le monde ou Amnesty International qui a une représentation au Sénégal, n’ont parlé d’exécution de prisonnier sénégalais. Seck Osman a beau avoir une plus ou moins lointaine origine sénégalaise, il n’a jamais réclamé cette nationalité et l’Etat nigérian n’a jamais récusé sa nationalité nigériane. De même nulle part les medias cités par Boubacar Sèye sur internet, n’ont parlé d’un sénégalais exécuté. http://www.senenews.com/2016/07/29/peine-de-mort-ousmane-seck-execute-en-indonesie_163152.html
Aussi musulman que je puisse être, je suis foncièrement opposé à la peine de mort et s’il ne tenait qu’à moi ou à la plupart des observateurs internationaux, ces gens jamais ne seraient exécutés quelque soit le crime qu’on leur reproche du reste. Mais nous ne pouvons pas nous opposer aux lois d’un Etat souverain parce qu’une personne mise en cause a un nom qui pourrait être originaire de Ndjimby Seck dans la région lougatoise ou de n’importe quelle contrée de ce pays.
De la même façon Boubacar Sèye débite sa rengaine habituelle pour interpeller notre Etat, n’hésitant pas au passage à égratigner l’Arabie Saoudite qu’il traite de pays raciste alors même que notre compatriote Mbayang DIOP y risque la peine de mort. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire, alors il serait bon que notre ami Boubacar arrête son entreprise de dénigrement de nos dirigeants et s’active plutôt à faire signer des pétitions pour demander la clémence des saoudiens.
Il serait bien inspiré de sa part d’utiliser des leviers s’il en a, pour trouver des sous et participer à financer les nombreux combats de la diaspora et surtout cette nouvelle dynamique née à Lyon pour sauver Mbayang. Ses sorties hasardeuses ne rendront pas service à notre compatriote et certainement pas à tous les détenus sénégalais de la diaspora qui n’ont qu’un rêve, survivre, retrouver leur famille et la terre bénie de Ndoubélane. Il ne rend pas non plus service à ces braves acteurs non étatiques qui travaillent de concert avec notre gouvernement depuis Lyon où ils essaient de sauver notre sœur menacée de décapitation. Cette affaire a besoin de résonance pour avoir un résultat probant mais il ne faut pas confondre tout et n’importe quoi.
Le moins que Boubacar puisse faire c’est de faire attention à ce qu’il raconte et qui porte préjudice aux combats des autres organisations de la diaspora. L’activisme est une chose, mais comme toute chose, il pose des limites objectives qui lui indiquent de mesurer ses dires et surtout sa tendance outrancière à tourner notre administration et notre Etat en dérision. Les organisations de la diaspora doivent faire face à tous les combats pour la défense des intérêts de notre communauté, mais elles se doivent toutes de reconnaitre comme préalable la souveraineté des pays amis accueillant nos compatriotes. Nous avons aussi le devoir de veiller à ce que disent ceux qui parlent pour nous souvent sans notre permission, sans légitimité aucune, juste pour satisfaire leur désirs et accomplir des desseins que nous ne maitrisons pas. Attention aux limites ! Nous veillons et nous interviendrons au besoin.
Pape SARR
Duc de Diapal