La  problématique  de l’eau en zone sylvo-pastorale au Djolof est un casse-tête majeur  pour les populations majoritairement agropasteurs de Linguère. En effet, les activités pastorales qui constituent la mamelle économique du Djolof restent confrontées à l’accès difficile à la ressource hydrique.
Widou Thiéngoli,  qui un exemple parmi tant d’autres dans la commune de Tessékéré, n’a jamais cessé de crier sa soif avec un seul bassin en dur. Les populations  se rabattent  sur un bassin à ciel ouvert pendant la courte période pluvieuse. Et dire que ces cruches où les hommes, les femmes, les  enfants et les animaux pataugent dans la boue ne favorisent guère une bonne santé publique. Les canaux d’écoulement sont le lit de gîtes larvaires et microbiennes.
Dans d’autres localités, la vétusté des canaux de distribution ou l’insuffisance de la pression sont des facteurs d’intensification de la soif chez l’homme et ses bestiaux. Les populations de Mouye et celles de Kalossy ne diront pas le contraire. Le manque criard d’eau dans ces localités sylvo-pastorales poussent les éleveurs à la marche quotidienne vers des forages distants d’une trentaine de kilomètres pour abreuver le cheptel.
La création d’une dizaine de forages dans la zone sylvo pastorale dans le cadre ayant pour objectif l’«accès à l’eau potable pour tous» va être une bouffée d’oxygène. Financés par la Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida), ce projet ne va sans doute plus tarder à voir le jour. Selon le ministre de l’Élevage et des productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, lors d’un meeting  tenu à Dahra-Djolof, il y a urgence. Ce que le député Adama Sow confirme à travers ce cri du cœur: «le problème crucial du département de  Linguère, c’est l’eau».
Seneweb

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