Dahra Djoloff, érigé en commune depuis 1990-1991 s’illustre, grâce aux activités commerciales et pastorales, par son dynamisme économique. Son marché hebdomadaire de bétail, qui se tient le dimanche, constitue un haut lieu d’échanges intenses entre les commerçants et autres Dioulas venus des quatre coins du Sénégal et de la sous-région.

Le marché hebdomadaire international de bétail, poumon économique de la commune
Dahra-Djoloff est une ville en pleine expansion mais les investissements n’ont pas suivi son développement. L’élevage et le commerce constituent les deux principales activités de cette commune de 30. 000 habitants. À Dahra, toutes les activités (boutiques, banques, mutuelles, petits métiers…) cessent le vendredi à treize heures pour ne reprendre que le Dimanche, jour du marché du marché hebdomadaire de bétail. Les Djoloff-Djoloff ne badinent pas avec le Dimanche, jour qui a été sacralisé. Pour comprendre l’importance accordée à cette journée, un habitant nous l’a résumé, non sans humour, par cette assertion « malheur à celui qui meurt le dimanche à Dahra car personne ne s’occupera de lui pour son enterrement car tout le monde est au marché hebdomadaire ».

Tous les rendez-vous pour honorer des engagements (solder les dettes) sont remis au dimanche En effet, pour une population constituée à majorité de jeunes, Dahra n’a pas d’usines, seul le marché international hebdomadaire fait vivre la commune. Mais aussi tous ses commerçants et éleveurs qui viennent de toute la zone sylvo-pastorale et des pays limitrophes comme le Mali et la Mauritanie. Tout le monde y trouve son compte. Les charretiers, les petits métiers, les femmes, les colporteurs, la commune renfloue ses recettes. La présence et l’ouverture, le dimanche, des banques comme la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) et des systèmes financiers décentralisés avec les mutuelles comme la Capec, le Crédit populaire du Sénégal (Cps), la Mutuelle d’épargne et de crédit du Djoloff (Djomec), le Crédit mutuel du Sénégal (Cms), le Partenariat des mutuelles d’épargne et de crédit (Pamecas ), Hilaire illustrent bien, à elles seules, l’intensité des transactions bancaires et financières à l’occasion de ce marché.

En effet, l’argent coule à flot et les agressions sont légion du fait de tout ce monde qui se concentre dans ce haut lieu du business mais aussi de l’insuffisance combinée des forces de sécurité et de l’électrification du marché et des environs.
 

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