Les émigrés de Mbeuleukhé jettent les premiers jalons
Les émigrés de Mbeuleukhé sont plus que jamais préoccupés par l’exode des jeunes vers les grandes villes. Pour freiner ce fléau, les émigrés ont mis à la disposition des populations du matériel pour la construction d’un centre de formation. La cérémonie de remise a eu lieu samedi devant un parterre de jeunes et de femmes à Mbeuleukhé.
Après avoir équipé la salle informatique du collège de Mbeuleukhé et réfectionné le poste de santé, les émigrés réunis sous l’Association d’Amitié Sénégalo Catalan (AMICS), viennent à nouveau de mettre à la disposition des populations de ladite localité du matériel de diverses natures. Ce don estimé à plus de 2 millions, est composé de tenues, de matériels bureautiques, de machine à coudre et d’autres accessoires. Conscients des déplacements massifs des jeunes vers les villes pour la recherche de l’emploi, ces émigrés sont décidés de mettre fin à ce fléau en s’engageant de monter un centre de formation au bénéfice des jeunes. Selon le coordonnateur de l’Amics, Moustapha Ndiaye ‘’ce matériel a été offert aux populations en vue d’installer un centre de formation aux fins de convaincre les jeunes de rester au village pour travailler’’. ‘’Ce geste constitue un pas très important dans la lutte contre l’exode rural’’, a-t-il ajouté. Evoquant l’origine de ce don M. Ndiaye explique que ‘’ceci est le fruit d’un partenariat entre AMICS et Okumeaz, une ONG Espagnole qui s’active dans les questions de développement’’. Devant l’assistance, les émigrés de Mbeuleukhé par la voie de leur coordonnateur ont vivement remercié l’ONG qui leur a permis d’acquérir ce matériel. De leur coté les populations venues très nombreuses réceptionner le don, ont montré toute leur satisfaction. ‘’La création d’un centre de formation à Mbeuleukhé pourra nous permettre d’avoir une qualification pour travailler’’, lance Awa, une jeune fille la vingtaine consommée, drapée dans une jolie robe, assortie d’un voile. Abordant dans le même sens, ce jeune sous le sceau de l’anonymat magnifie cet acte estimant que ‘’ce geste est à saluer à sa juste valeur ’’ car il est venu à point nommé.
Abdou DIAW
