Le député et homme religieux, Serigne Mansour Sy Djamil, a fustigé, mercredi à Dakar, l’ignorance du patrimoine intellectuel des dignitaires religieux par les élites, rappelant l’existence d’une  »grande production littéraire » en arabe et en wolof, au Sénégal.

''Nous avons une élite qui ignore la plus grande production littéraire du pays ’’, a-t-il dit, en faisant référence aux écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Moussa Kâ , El Hadj Omar, entre autres .

 

Intervenant lors de la cérémonie de présentation et de dédicace des derniers ouvrages du professeur Mamadou Diouf, historien à Columbia University (Etats-Unis d'Amérique), Serigne Mansour Sy Djamil a indiqué que le Sénégal ''dispose d’une grande production littéraire en arabe ou en wolof''.

 

''Nous avons une très grande production littéraire totalement ignorée de l’élite. Au Sénégal, on peut être président sans connaître Cheikh Moussa Kâ, Cheikh Ahmadou Bamba, entre autres’’, a-t-il affirmé, estimant que l’élite ''doit se pencher sur le patrimoine intellectuel des foyers religieux''.

 

Il a souligné que ''c’est grâce à cela qu’on pu vivre dans la tolérance’’, a souligné, non sans préciser qu’il ‘’ne voit pas pourquoi les jeunes sénégalais ne s’approprient les textes des dignitaires religieux lors des examens’’.

 

Prenant la parole, le professeur agrégé d’histoire Boubacar Barry a assuré qu’à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, ''on marche vers l’appropriation du patrimoine intellectuel des anciens dignitaires religieux''.

 

Les historiens Mamadou Diouf et Ibrahima Thioub ont, pour leur part, ont émis des doutes sur les traductions de certains œuvres. Ils ont indiqué que ''des efforts doivent être faits'', dans ce sens.

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