Le vol du bétail est un cauchemar qui hante le sommeil des producteurs et pouvoirs publics. Dans le Département de Linguère, en cette période d’intensification de l’activité pastorale encore très proche de la célébration de l’Aïd-el-kébir, gare au propriétaire du bélier errant! Le vol de bétail est quasiment l’unique trouble-fête des éleveurs et agriculteurs de cet hivernage 2014 qui, quoique tardif, a finalement tenu ses promesses d’offrir généreusement pâturages et abreuvoirs naturels. Les agropasteurs ont souvent mal au cœur de voir leurs biens animaliers subtilisés par des malintentionnées qui ne souvent personne d’autre que des voisins, de proches parents, sans qu’il n’y ait une juste réparation à la hauteur du préjudice subi.
Conséquence: le phénomène décourage souvent l’auto-emploi familial en accentuant du coup la pauvreté dans les campagnes et installe des milliers d’éleveurs dans le désarroi. Pourtant malgré la ferme décision du Président Macky SALL à porter la peine de 5 à 10 ans, le phénomène perdure à Linguère.
Pour l’éleveur sexagénaire Djiby SECK, «l’heure a sonné pour que les populations s’organisent en comités de veille, surtout à la veille de la Tabaski. Cette forme d’organisation va certainement barrer la route aux voleurs». Il a exhorté l’État à prendre davantage des mesures draconiennes contre les réfractaires afin de stopper ce fléau.
Selon le Président des Éleveurs de Linguère Doula BA, la zone sylvo-pastorale est maintenant exposée à cause des voleurs de bétail. «Les éleveurs du Département de Linguère ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs bestiaux sont à la merci des voleurs. Le vol ne se limite pas seulement aux ruminants; le phénomène s’étend aux chevaux» a dit monsieur avant d’inviter ses pairs à la sécurisation du bétail.
Pour répondre aux différentes complaintes et sollicitations des éleveurs et agriculteurs, les hommes du Commandant de Brigade William BOMPAKY ont organisé une opération “Aar sa Gox“ depuis lundi; et cela permettra probablement aux Linguérois de dormir poings fermés.
Masse Ndiaye