Jamais depuis très longtemps je n’avais ressenti une telle gêne, cet état d’inconfort qui vous donne des sueurs à vous mouiller le front, le torse et petit à petit le corps tout entier, cette sensation d’hypoglycémie qui vous envahit au point de vous donner le tournis, et pourtant c’est exactement dans cet état désagréable que m’a entrainé le débat de Moubarack Lo dans l’émission Faram Facce de ce 21 Aout 2014 sur TFM.
. Bien des ndiambours-ndiambours, se sont demandé ce qui arrivait à ce haut cadre, comme il aime dire lui-même pour se présenter. Quelle mouche a bien pu piquer Moubarack au point qu’il se lance dans une sorte d’invective contre le Président de la République au point de descendre aussi bas et de se mettre dans des déballages de bas étage, prenant le risque à chaque diatribe de se fourvoyer dans des contradictions et lamentations indignes d’un vaillants fils de la région de Louga, d’un domou Gor tout simplement. Du ndiambours au Djoloff et à travers toute la région de Louga, les fils prodigues, devants leurs téléviseurs ont eu le malaise coupable du fils de la région tenant à écouter un concitoyen de même contrée donner une vision de sortie du marasme que traverse le Sénégal. Au lieu de ça, un fils plus impétueux que prodige, pleins de haine et de dénégations est venu nous servir une plaidoirie de la honte pour se dédouaner de son engagement pour Macky SALL et expliquer comment il a trouvé en Idrissa SECK tous les gages d’intelligence et de capacités à sortir le pays de sa torpeur.
Assurément tous les hommes ne sont pas grands dans l’âme et bien souvent les titres et diplômes annoncés cachent très difficilement la bêtise et la sottise. Les hommes courageux sont aussi souvent chantres de persévérance et ne rechignent jamais au combat à supporter et développer leur pays. Il faut pour cela n’avoir ni haine ni ressentiment d’aucune sorte, mais plutôt l’assentiment véritable, l’amour et le sens du devoir en bandoulière vis-à-vis d’un Sénégal qui de toute façon nous a donné à tous et mérite sans conteste qu’on lui donne en retour. Travailler pour le Sénégal ne peut se faire quand on agit ou réagit en ne pensant qu’au bénéfice immédiatement perceptible que cela peut apporter. Il nécessite abnégation, persévérance et beaucoup de sacrifices, et doit s’adosser à une compréhension certaine de devoir travailler dans une trajectoire du futur ; ce qui signifie stricto sensu que les bénéfices du travail ne seront servis qu’aux générations futures. C’est certainement en ayant ce formatage intrinsèque qu’on arrive à se suffire du minimum pour apprécier sa situation et se mettre dans les conditions de découverte des contours de la mission générationnelle, annoncée par Fanon, que nous devons remplir et non trahir malgré cette relative opacité induite par toutes ces politiques et tous ces politiciens en mal d’objectivité.
La société civile on le sait ne se décrète pas et il est désolant de voir ce genre de personnage nous faire croire qu’il ne fait pas dans la politique politicienne parce qu’il n’a pas de carte de parti. Appartenir à la société civile est moins un décret ou un vœu pieux, mais bien une histoire de comportement. Nos vaillants ancêtres ont réussi sans se lamenter à faire de Louga une contrée libre habitée par des braves au plus chaud des temps de batailles, de colonisation et de calamités de toute sorte. Louga n’a jamais été asservi et on vit forcément un malaise profond à voir un fils de Louga se comporter de la sorte. La tortuosité affichée par Moubarack décrit à souhait le paradoxe comportemental de ces soi-disant intellectuels pour qui on présume habituellement une intelligence certaine, et qui dans les faits se révèlent souvent être très en dessous de la moyenne. Comment peut-on penser avoir contribué à élire quelqu’un avec des sondages au point de se donner autant d’importance ? Comment peut on se dire intelligent, consultant, économiste et statisticien et être léger au point de dire après plusieurs mois comme ministre conseiller privilégié du Président que le PSE est inutile, et que son concept-paper coute cher parce que des sénégalais de l’extérieur se sont vu attribué le projet, comme si les sénégalais de la diaspora ne faisaient pas partie du Sénégal ? Et cela, alors qu’on explique dans le même temps que ce PSE, cause immédiate de la rupture avec le Président, devrait être son projet attitré ?
Il est certain que le Président a beaucoup de mal à avancer et que le pays croule sous les problèmes. Il est vrai qu’il y’a encore beaucoup d’ajustements à faire pour redresser le Sénégal qui peine à trouver la voie du salut, mais cela ne fera jamais le lit de l’indélicatesse de ces gens en mal de popularité qui sautent sur tous les médias pour se donner de l’importance.
Mon responsabilisme me commande non seulement de décrier les fossoyeurs et bonimenteurs de toutes sortes, mais aussi d’affirmer haut et fort ma responsabilité citoyenne en tout temps et à toute heure, pour que ce pays continue de marcher. Il est difficile de porter une réplique à ces saboteurs sans soulever l’ire de ces gens qu’on nomme à tort l’opposition et qui ne sont en fait qu’un groupe organisé de parvenus, ayant trouvé pitance et abondance sous la wadésie. Le vieux nous aura tout fait voir et croit encore qu’il n’a plus le droit de se taire et accepter d’assister à cette descente aux enfers d’un fils qu’il a fortement contribué à mettre sur la pente infernale. Au passage il ne s’était pas privé pour insulter la conscience de tous les sénégalais, nous taxant de vauriens à coté d’un Karim, seul fils capable d’occuper 5 voire 6 ministères, au point de se voir attribuer le titre de ministre du ciel de la terre de l’eau et du feu.
J’ai une claire conscience de courir le risque de passer pour un Mackyste, un apériste et qu’on m’accuse de faire des clins d’œil à cet état ou ce parti qui se fragilise à vue d’œil, à un rythme exponentiel que rien ne semble pouvoir arrêter.
La plaidoirie servie est malgré tout d’une bassesse à faire frémir de honte ; venant de Moubarack après toutes ces péripéties sous Wade, les positions tranchées et presque dogmatiques pendant les élections de 2012 en faveur de Macky SALL, et la véhémence nouvelle affichée aujourd’hui, avec laquelle il entend se démarquer au profit d’un Idrissa SECK qui a fini de dégouter la plus commune des vendeuses de thiaf, il y’a là, on peut le dire quelque chose de dégueulasse.
Après Cheikh Yérim SECK qui n’a pas attendu que ses histoires de viol se tassent pour venir pomper l’air des lougatois avec son mouvement politique, le supposé brillant Mounir SY qui joue au nègre de Youssou NDOUR, cette sortie de Moubarack nous amène à demander si les fils de cette contrée n’ont pas simplement perdu la tête et la raison avec ?
Duc de Diapal
Pape Sarr, DUC DE DIAPPAL