A la question de Malick Ndiaye, ex- conseiller du Président de la République à travers son ouvrage « où va la République ? » l’on serait de lui contester « à quel précipice se dirige –t-on avec cette nouvelle espèce d’intellos, qui pataugent dans des sentiers battus, peu enclins à l’éthique au sens étymologique du terme. Certes, nous nous accommodons bien de la définition sartrienne de l’intellectuel qui en substance dit qu’un intellectuel, c’est cela, quelqu’un qui est fidèle à ensemble politique et social mais qui ne cesse de le contester.
Mais les critiques auxquelles nous assistons perplexes, bravant toute logique, en dehors du canevas républicain car j’ose espérer qu’au niveau de la Présidence qu’il a des espaces pour débattre en toute liberté, sans fioriture aucune, sur tout sujet digne d’intérêt pour la nation avec le Président qui a le sens de l’écoute et doit être impérativement au dessus de la mêlée.
Des conseillers comme les émérites professeurs tels le sociologue Malick Ndiaye, et l’économiste Moubarack Lo passent pour des rois à la place du roi. Leur critique n’obéit pas à un critère d’éthique car c’est comme s’il s’agirait de taupes qui planifieraient des ouvrages aux relents scandaleux, grâce à la proximité d’avec le Président, puis créent une situation de tension pour se séparer du Président et une fois dehors ils essayent de tirer profit de leur publication. Au risque de se compromettre et garder leur liberté d’analyse et de ton, il serait beaucoup plus commode de servir le pays en dehors des lambris dorés du pouvoir.
Depuis qu’ils ont été nommés, ont – ils réellement apporté quelque chose à la République ?
Cette tendance fâcheuse, à s’épancher sur les misères des citoyens une fois dehors alors qu’il fallait qu’ils apportassent une solution à nos difficultés en conseillant comme il se doit le Président, est à bannir.
Le professeur Malick Ndiaye à travers l’émission de face to face se passerait pour un « garmi » c’est pour vous dire tout simplement que le langage pour parler comme Henri Bergson trahit souvent la pensée. Et il est aberrant de l’entendre dire que les nominations sont faites sur la base identitaire. Et tout se passe comme si la majorité écrasante des sénégalais qui ont plébiscité le président de la République avec 65 pour cent des voies de vote, sont tous de la même ethnie. Il sait de science certaine, en tant sociologue de formation que notre pays a su transcender les diversités historiques, géographiques et culturelles pour s’identifier en un état propulseur des libertés et garantissant l’égalité des chances dans une dynamique de valorisation de la propriété générale caractérisant toute vie au sein de notre nation.
Par voie de conséquence partir d’une telle analyse erronée et vouloir imputer au Président de la République une politique caractéristique à l’appartenance génétique et culturelle de la part d’un éminent professeur comme lui, qui a eu à bénéficier de la confiance du Président en corrélation avec ses compétences, et remettre à caution les compétences des autres parce qu’ils se ne nomment pas « Ndiaye » est un précédent dangereux pour la postérité et la cohésion sociale.
Le Sénégal, cher professeur, n’est pas le Rwanda qui a sombré dans un massacre interethnique, ni la Cote d’Ivoire qui a tant souffert de la notion de « l’ivoirité » en s’entre-déchirant pour la suprématie d’une ethnie sur une autre.
Certes « tout livre est un attentat » d’après Marcel Jouhandeau et que la critique est aussi évidemment le moteur de l’histoire, elle fait bouger les choses, et écrire est un autre pouvoir qui se définit comme un contre- pouvoir et ce qui fait la perfection de l’art d’après Goncourt « c’est le dosage dans une proportion juste du réel et de l’imaginaire. La république n’a pas besoin de l’imaginaire mais plutôt d’imagination créatrice de croissance économique salvatrice pour juguler la progression de la pauvreté.
Mais la prise de conscience des enjeux de la République que l’on attend des intellectuels dont nous saluons la compétence, l’intégrité, le sens de l’éthique et surtout de loyauté vis-à-vis de la République qui a tout donné pour eux et qui attend à son tour d’être protégée pour garantir sa survie va au-delà du simple désir d’assouvissement d’un sentiment crypto personnel vis-à-vis du Président de la République, fut –il maure, sérère, diola, peulh, toucouleur , ou mandingue …
Bah Fall
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Bah Fall