La gestion des ordures dans la commune de Dahra reste préoccupante. Et en l’absence d’un système de collecte et d’enlèvement des ordures efficace, les dépotoirs sauvages, ont déjà envahi la ville. En effet depuis l’arrivée de la nouvelle équipe municipale et sous l’initiative du maire de la ville Monsieur Momar Ndiaye, et avec l’appui de l’unité de coordination de la gestion des déchets solides logée au ministère de l’aménagement du territoire et des collectivités , une tentative louable, du reste , pour venir à bout aux dépotoirs sauvages , qui imposaient leur volonté à toute une ville, est entreprise.
C’est une véritable bouffée d’oxygéné pour la population mais le problème demeure entier. Cette opération d’assainissement salutaire et qui a permis d’éradiquer quinze dépôts sauvages ne doit s’apparenter à un coup d’éclat. Une véritable politique de l’environnement qui tente d’améliorer la qualité de vie reste à définir étant entendu que l’environnement est un ensemble de caractéristiques sociales, familiales ou économiques propre à un milieu bien déterminé. Il urge de mettre sur place de véritables mesures visant à aider d’une part et d’autre part à lutter contre les dépotoirs sauvages et traiter dés à présent les dépotoirs autorisés et à l’élimination ultime des déchets.
Mais le cas de « l’ex- carrière » située à l’est de la ville, un grand trou béant, à ciel ouvert, site empli d’ordures où gisent les cadavres de chiens, de moutons, des carcasses de toute sorte, en pleine zone d’habitation, et à quelques encablures des forages qui alimentent toute la ville en eau potable, continue de servir inlassablement de décharges publiques au gran dam des populations. Et si ce n’est déjà fait, ces forages risquent la pollution aux nitrates dans un avenir proche. La nappe phréatique pourrait gravement être affectée tôt ou tard et c’est une véritable bombe à retardement auquel nous devrons faire face et essayer de trouver une solution car cette « nouvelle mbeubeuss de Dahra » semble ne pas inquiéter les autorités municipales. Il parait que la plupart des ordures enlevées y sont déposées sans se soucier des conséquences néfastes qu’une telle situation, ce manque de vision puissent engendrer dans un avenir proche. L’ex- carrière ne peut et ne doit servir de solution de rechange pour la gestion inquiétante des ordures. La pollution domestique (c’est – à – dire de la maison) avec les eaux usées rejetées des toilettes, les poudres à laver et les détergents y sont versés par les populations environnantes à défaut de tuyaux de canalisations. IL ne s’agit pas de faire de la gestion des ordures une gestion spontanée, impulsive pour trouver grâce aux yeux des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
L’eau est une source fragile, indispensable à la vie sur terre et qu’il faut protéger. Entre autres compétences de la commune, il s’agit de veiller à la distribution de l’eau potable et à la bonne collecte des ordures et de sa bonne gestion en interdisant dans un premier temps le dépôt des ordures à « l’ex- carrière » et enfin essayer de récupérer cette espace en pleine ville par le biais d’une coopération efficace et efficiente prenant surtout en compte l’intérêt de la population et ma foi les techniques de récupérations qui respectent les normes environnementales ne manquent pas. Il faut surtout une volonté politique car gouverner c’est planifier mais aussi prévoir tout en mettant en œuvre des mécanismes propulseurs vers l’objectif fixé, défini au préalable.
L’accumulation de ces déchets devant l’école élémentaire expose aussi les jeunes potaches à la santé fragile et les vieillards du quartier à de nombreuses maladies respiratoires comme l’asthme, les allergies, et les tuberculoses d’après un spécialiste en la matière, spécialisé en maladies infectieuses qui habite ce quartier. Plus une ville se développe, plus elle produit des déchets dont il faut organiser la collecte et envisager par le biais d’un partenariat au recyclage des ordures mais malheureusement la commune de Dahra accuse un grand retard dans la dynamique du développement. Ce retard se manifeste notamment à travers un manque criard d’infrastructures, l’absence d’acteurs de développement tels que les ONG. Il incombe donc à l’équipe municipale par le biais de sa politique d’ouverture pour un rayonnement de la ville de mettre en œuvre toute une stratégie pour parier ce déficit en infrastructures et de définir une bonne politique environnementale pour l’amélioration de notre cadre de vie et de la satisfaction de la demande sociale.
Bah Fall