La politique se définit comme étant l’art d’administrer la cité en y faisant régner la justice. L’art mérite d’être précisé dans ce contexte car dire que la politique est un art, c’est vouloir signifier que dans son exercice qu’elle ne saurait se réduire à la seule application des connaissances théoriques ni à l’exercice empirique de force. En effet, nous assistons à une effervescence politique, et à une multiplicité de candidatures qui postulent à travers ces élections locales, à une possibilité de se faire élire à la téte des Communes.

 Sont –ils imprégnés de la connaissance de ces règles ?  Et l’habilité acquise par l’expérience est –elle de mise avec ces prétendants aux élections communales ? Face aux multiples problèmes qui assaillent les populations locales, force est de reconnaitre que la plupart des maires, qui ont eu à gérer, par le passé les destinées de leur localité, exercent leur magistère loin des populations locales, à des distances de leur localité, laissant derrière eux une population abandonnée à elle- même. C’est un constat d’ordre général.
Appliqué à notre Commune, celle de Dahra, le constat est aussi ahurissant. En effet, le Djoloff a toujours regorgé de brillants personnages sur la scène politique, mais la commune de Dahra n’a pas réellement tiré profit des maires qui ont eu à présider à sa destinée.  Face aux multiples problèmes qui assaillent notre  commune,  plombée par  la gabegie  et le manque de vision du maire sortant, qui sans parti  pris, n’a pu réaliser aucun bilan positif durant son long magistère.
Etant entendu que Dahra, est l’une des rares communes qui fait autant de recettes hebdomadaires et qu’aucune retombée significative n’est perceptible dans la localité, ni à mettre dans  l’escarcelle de son  magistère.
Les populations restent confrontées aux sempiternels problèmes d’adduction d’eau, d’une mauvaise gestion des ordures, il suffit de jeter un coup d’œil sur le marché et ses alentours pour s’en apercevoir. L’électrification pose problème, dans la plupart des quartiers, c’est l’obscurité qui est la chose la mieux partagée, les écoles sont aussi laissées à elles –mêmes, les ressources parfois allouées sont dérisoires. Le défaut de bitumage des rues de la ville, constitue un principal handicap pour le développement du transport urbain. La commune de Dahra et ses environs accusent un grand retard dans la dynamique du développement. Ce retard se manifeste par un manque  criard d’infrastructures et l’absence quasi-totale d’acteurs de développement tels que les ONG. Cette  liste de complaintes évoquant de facto le tragique de notre existence n’est pas  exhaustive.
Et pourtant toute cette agitation stérile et cette cacophonie à laquelle nous avons assisté  durant la campagne  n’ont  pas pu permettre aux différentes coalitions bien structurées du reste, de remporter les locales au niveau de Dahra. Bien au contraire. IL est fort évident que cela renseigne à suffisance sur le populisme de bon aloi qui suinte des pores de nos dirigeants, qui se servent de la commune comme une vache laitière, au grand dam d’une population jetée à elle-même et dont on ne souvient que s’il ya des joutes électorales.  La venue récente de Monsieur Idrissa seck durant cette campagne et ses déclarations impertinentes à l’égard des populations du Djoloff ne font révéler toute la désinvolture de l’homme, qui prétend par le biais de son homme de confiance présider aux destinées de notre Commune.
L’autre invité surprise à cette campagne électorale est Maitre Wade qui a joué sa partition avec un discours passéiste, édulcoré à dessein et aux antipodes de nos intérêts car le maire sortant est formaté à son image. Ces soi – disant messieurs, narcissiques caractérisés, ne cessent de nous pomper l’air et ont  tendance à tout rapporter à leur propre égo. Les citoyens veulent s’approprier les locales et les hommes politiques leur privilège.
La campagne électorale est terminée et les urnes ont parlé en faveur de la coalition Benno Book Yakaar.
La coalition Benno Book Yakar a du pain sur la planche car il nous revient de taire les petites  querelles mesquines et faire acte d’allégeance à la confiance que la population debout comme un seul homme a témoigné en notre faveur pendant ces joutes électorales. L’heure de vérité a sonné et les tractations de politique politicienne sont à l’ordre du jour, ce qui du reste enrichit le jeu démocratique. Le peuple est parfois abusé  et se trouve piégé  sur le choix de leur maire par des conseillers sans idéologie, ni foi, ni loi, qui monnayent leur vote à l’égard de tel ou tel candidat. Mais la coalition  Benno Book Yakaar  ne doit tomber sur une confrontation stérile qui aboutirait à un choix regrettable. Il nous faut un maire de choix, un homme qui a du relief, de la carrure et  compétent, capable de relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Une alternance générationnelle n’est –elle pas salutaire pour la commune de Dahra ?

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