Les populations de Dodji, à 25 km de Linguére, attendent toujours la réalisation complète du fameux «lac artificiel». Lequel a été une promesse du défunt régime.
Les travaux qui ont démarré, depuis le 18 décembre 2005, ne sont toujours pas achevés. Pour rappel, ils ont défrayé la chronique, vu le scandale du financement douteux et la lenteur de la réalisation du «plus grand lac artificiel de l'Afrique de l'Ouest», selon Me Wade. Toujours est-il que les Djolof-Djolof de Dodji, en majorité, des éleveurs, selon Cheikh Ngack, imputent ce retard à la mauvaise volonté de l'entrepreneur qui n'a jamais respecté les termes du contrat. Celui qui a gagné ce marché a toujours joué à cache-cache avec les décideurs, sous Wade, faisant semblant d'avancer dans les travaux, à chaque veille de visite de chantier du Président de la République, d'un Ministre ou de partenaires. Enfonçant le clou, M. Ngack dira : «le projet est un échec. Nous aurions pu nous sédentariser, en pratiquant l'agriculture, au sens large du terme, depuis très longtemps, si le projet avait été correctement piloté». Poursuivant, il révélera que le lac est devenu un repaire de venimeux reptiles. «Nous demandons au nouveau gouvernement d'achever les travaux du lac. Ce cours d'eau, une fois en crue, sera salvateur à bien des égards, dans cette zone sylvo-pastorale», conclura-t-il.