Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique du Djolof. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.

 « L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Djolof-djolof, j’agis !

Mon point de vue étape spéciale incarne aujourd’hui un Djolof-djolof s’adressant aux candidats aux futures élections, rêvant d’un Djolof meilleur. Voici ses propos…

En cette période de pré-vote, je me demande ce que j’aimerais dire aux élus, qu’ils soient maires ou conseillers municipaux, et à ceux qui briguent ces responsabilités. Car, comme tout citoyen, je m’intéresse ou je souhaiterais être intéressé par la vie communautaire de mon village, de ma ville ou de mon quartier.

J’essaierais déjà de limiter mes premières réactions, les réactions spontanées, qui sont souvent l’expression d’un mécontentement parce que telle ou telle décision n’est pas allée dans mon sens ou parce que telle demande n’a pas été prise en considération. Je chercherais d’abord à trouver quelques raisons pour remercier. Ce qui m’aiderait à le faire seraient le comportement des élus, leurs témoignages de vie, la cohérence entre leurs paroles et leurs actes. Je verrais aussi comment ils ont essayé ou veulent essayer de favoriser le vivre-ensemble. Je les inviterais ensuite, au moment où ils mettent en place les programmes et la composition des équipes, à solliciter des personnes très diverses quant à leurs situations professionnelles ou sociales, à leurs opinions, à leur compréhension de la société. J’inviterais à ce que le seul objectif de ces personnes fût de travailler ensemble, de regarder dans la même direction, d’être désireux de s’enrichir avec leurs différences, cherchant toujours le bien de l’autre avant le sien, considérant toute personne de manière positive et inconditionnelle, se mettant au service du bien commun.

Un projet de vie communautaire

C’est à ce moment-là seulement que pourrait se définir un programme d’action qui ne se réduirait pas à l’exposé des moyens pris, des coûts financiers prévus, des résultats escomptés. A travers ce programme devrait émerger clairement ce que j’appellerais le projet de vie communautaire qui serait réfléchi et voulu ensemble et donc proposé à tous. Le programme et la pensée qui le soutiendrait seraient présentés comme la réponse concrète à la question que nous nous posons tous :

Que voulons-nous vivre ensemble pour être heureux ?

Je leur ferais part également d’un manque personnel que je ressens. J’aimerais en effet connaître leur vision de l’homme. Je les trouve souvent trop discrets et même silencieux sur cette question. J’ai l’impression que la démocratie, permettant à chacun de s’exprimer, les empêche de s’avancer sur ce terrain. En effet dans une société où beaucoup me disent qu’ils ne savent plus où sont les repères, j’aimerais que les élus me disent où ils les trouvent aujourd’hui, qu’ils m’aident à les découvrir, à les formuler. J’aimerais que nos élus nous disent ce qu’ils veulent, nous voir vivre ensemble ? Les élus pourraient nous dire, au cours de leur campagne électorale, combien l’individualisme auquel nous succombons si facilement est mortifère. Il ne faut pas qu’ils le subissent en laissant entendre qu’il faut bien faire avec… Nous nous ignorons trop les uns les autres. Ainsi les nouveaux arrivants et ceux qui sont originaires du village ou du quartier, qui y vivent depuis longtemps, doivent se rencontrer. La défiance ou le soupçon pourraient laisser place à la confiance et au partage de convictions.

Débattre des sujets de société

La société est en perpétuelle transformation, elle peut s’orienter et nous orienter dans des impasses. Les élus ont le devoir de, sans cesse, veiller à ce risque. Ce sont les sujets dits de société qui sont les plus révélateurs des enjeux pour demain et de certaines impasses. Et, même s’ils sont traités au niveau national, ils habitent les conversations au niveau local et inspirent les points de vue. Il faut nécessairement prendre le temps du débat et s’écouter avant de légiférer sur ces questions. Ainsi, si j’observe l’actualité, je souhaite que tout ce qui touche à la vie soit réfléchi avec beaucoup d’attention. Si nos élus ne sont pas les promoteurs et les facilitateurs d’une grande réflexion, d’un large débat, s’il n’y a que quelques personnes choisies pour nous dire ce qu’il faut penser, comment ne pas déserter et ne plus s’intéresser à la vie ensemble et ne pas se refermer sur soi-même ou rejoindre exclusivement des groupes ou des communautés d’appartenance ? Ces sujets-là aussi influent sur nos comportements, notre intérêt à réfléchir, la fraternité entre nous.

Nous espérons qu’à l’issue de ces élections, ce jeune Djolof-djolof verra son souhait se réaliser pour le bien de la localité. Nous invitons acteurs politiques, partisans et simples observateurs à œuvrer pour l’émergence de notre localité. Chacun a son mot à dire, chacun a son rôle à jouer. Ensemble nous vaincrons.

« Le peuple est au principe de la démocratie. Il est le fondement de la légitimité politique, il se fait entendre à l’occasion des élections intermédiaires et tranche souverainement au terme des mandats nationaux. »

Maguette SARR
« Mon Point de Vue – SPECIAL »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510

« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parce que l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here