Le complexe Sinku de l’Ucad a vibré, samedi 7 juin, au rythme de la quatrième édition de la journée d’intégration de l’Amicale des Elèves et Etudiants Ressortissants de Mbeuleukhe (AEERM). Une occasion pour Boubou Thiam, Inspecteur de l’Education au Département de Linguère, par ailleurs, parrain de cette manifestation, d’inviter les élèves et étudiants à jouer leur partition en s’investissant dans la gouvernance. Il introduisait le thème : « Place de l’étudiant dans la gouvernance locale ».
Selon le parrain de la quatrième édition de la journée d’intégration de l’Amicale des Elèves et Etudiants Ressortissants de Mbeuleukhe (AEERM), Boubou Thiam, un étudiant doit jouer sa participation en s’investissant dans la gouvernance locale par la mobilisation, la sensibilisation des masses sur les enjeux de la politique administrative en matière de gestion de la cité. Il s’agit, précisément de l’acte 3 de la décentralisation. Cette reforme, indique-t-il, permettra de mettre en exergue et en avant les riches du terroir en se basant sur les ressources humaines qui aideront à relever un défi à la fois politique, économique, social et environnemental. « La politique est l’apanage des hommes engagés soucieux du devenir de leur localité et de leur pays », soutient M. Thiam, ajoutant que les problèmes de la cité incombent à la relève générationnelle. Il estime que les élèves et étudiants, espoir de toute Nation, doivent mesurer le poids de ses responsabilités dans sa localité et envers sa patrie.
Avec cette territorialisation et cette déconcentration accrue, les ressources humaines de chaque localité doivent constituer le levier sûr sur lequel doit s’adosser tout projet de développement, poursuivi le parrain. Invitant l’ensemble des élèves et étudiants ressortissants de Mbeuleukhe à avoir comme crédo le développement de leur terroir au sens large du terme. Pour ce faire, préconise-t-il, il va falloir une violence sur soi de tout un chacun, une synergie d’actions selon les domaines de compétences une planification des activités à mener dans le courts ou long terme, se fixer des objectifs et avoir des principes pour les atteindre. « Partout, la politique rime, aujourd’hui, avec la violence physique, verble morale… Mais tel n’est pas son objectif originel. Elle se veut un cadre de dialogue, de concertation, d’échanges en sommes de choc des idées, pour répondre aux besoins des populations et aux exigences administratives », avance Boubou Thiam. Faisant savoir l’AEERM qu’elle a la lourde tâche de mener des actions coordonnées et conformes aux réalités de son milieu pour amener les populations à comprendre les enjeux des élections locales, afin de prendre les dispositions nécessaires pour participer « activement » et « objectivement » suivant les règles de l’art, au choix des personnes qui présideront aux destinées de la commune de Mbeuleukhe pour les années à venir.
A son avis, ces interventions et sensibilisations aideront à comprendre l’évolution des choses et permettront à coup sûr d’apaiser le climat social pour amener les populations à avoir un esprit de dépassements afin de choisir les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Il a enfin exhorté l’ensemble des membres de l’AEERM ainsi que les bonnes volontés à se faire siennes ces recommandations pour aider les populations à participer à l’émergence de Mbeuleukhe.
Abdou DIAW